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France : la hausse des prix en fin d'année 2010 ne signe pas le retour de l'inflation

13/01/2011

Denis FERRAND

Les prix à la consommation ont sensiblement progressé dans les derniers mois de l'année 2010 en France . Due pour une large part à l'envolée des cours du pétrole, cette hausse des prix n'est pas synonyme de risque inflationniste. En effet, l'inflation consiste en une hausse généralisée des produits. C'est loin d'être le cas aujourd'hui.

Indice  des prix à la consommation - indice d'ensemble et inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) France 2010 (graphique)

Accélération de la hausse de l'indice des prix fin 2010

La progression de l’indice des prix à la consommation en France a été de 1,8 % au cours de l’année 2010. Elle a sensiblement accéléré au cours des derniers mois. L’indice a progressé au rythme de 2,8 % en rythme annualisé en décembre par rapport à septembre.

Répercussion de la hausse des cours du pétrole

La hausse de l'indice des prix s’explique principalement par la répercussion de la hausse du cours du baril de pétrole. Les prix des produits énergétiques ont ainsi progressé de 12,5 % sur un an. Cela explique la moitié de la hausse de l’indice d’ensemble des prix en 2010, alors que leur poids dans le panier des ménages dépasse à peine 7%.

La hausse des prix des produits alimentaires est à venir

Les cours mondiaux des matières premières alimentaires ont gagné plus de 50 % sur un an (en euros). Cette forte hausse ne s'observe pas encore au niveau des prix des produits alimentaires. Ils progressent de 1,2 % sur un an en décembre 2010. Cependant les perspectives de prix des industriels du secteur de l’agro-alimentaire sont orientées à la hausse. On peut s'attendre à une accélération dans les prochains mois.

L'inflation n'est pas de retour

La hausse récente des prix en France ne touche que certaines catégories de produits : les produits énergétiques en premier lieu et, bientôt, les produits alimentaires. A l'inverse, sur l'année 2010, les prix des produits manufacturés ont reculé de 0,2 % et les prix des services consommés par les ménages ont connu leur plus faible progression depuis dix ans.

Dans cette période "d'après crise", l'industrie dispose d'importantes capacité de production encore inemployées et la pression concurrentielle est forte. Conjuguée à l'absence de dérive des salaires, elle contribue à contenir les prix.

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