Focus
Perspectives économiques à court terme
Dans le cadre des Assises de la Recherche partenariale de l'ANRT, Olivier Redoulès a livré son diagnostic de macroéconomiste sur les enjeux économiques et industriels de l'innovation, sur les moyens de maximiser les effets d'entrainement de la recherche publique et de relancer l'investissement privé dans la R&D en France. La fiscalité du capital constitue le levier le plus efficace.
Olivier Redoulès, directeur des Etudes de Rexecode, est intervenu le 2 décembre 2025 aux Assises de la Recherche partenariale, organisées par l'ANRT, le réseau intersectoriel public-privé de la recherche française.
Il est revenu sur les risques économiques et industriels associés à l’affaiblissement de l’innovation en France, et plus globalement en Europe, et sur les moyens de relancer et d'optimiser les activités de recherche développement.
Il s'agit d'abord d'amplifier l’effet d’entraînement de la recherche publique, qui avec une dépense de 0,8% du PIB est aussi bien dotée en France qu'aux Etats-Unis. Ensuite, la recherche partenariale ne suffisant pas à compenser le déficit de recherche privée (1,4% du PIB, contre 2,7% aux États-Unis ou en Suède), cette dernière peut être relancée en levant les freins liés à la fiscalité.
La France doit en finir avec surfiscalisation du travail qualifié pour rendre le coût du chercheur compétitif sur notre territoire. Surtout, elle doit mobiliser le levier décisif de la fiscalité du capital pour permettre que la prise de risque que constitue l'investissement en R&D paie, et qu’il paie en France. La subvention (ou le crédit d’impôt sur la dépense) n’a en effet pas du tout la même valeur incitative qu'une fiscalité faible.
Enfin, si l'Etat doit "moins taxer le succès", il doit aussi mieux cibler son intervention, en tant que financeur et en tant qu'acheteur.
> Lire le discours d'Olivier Redoulès
prononcé lors des Assises de la Recherche partenariale organisées par l'ANRT le 2 décembre 2025 à l'Institut de France, en partenariat avec le MEDEF, et l'AFCRT, l'AICarnot, l'ARSC, le Cetim, le Comité Richelieu, France Industrie et le Réseau CTI, avec le support d’AEF.