Focus
Perspectives économiques à court terme
En 2025, les émissions de gaz à effet de serre devraient baisser d'environ -2% en France après -1,8% en 2024, selon les prévisions du pôle Climat fondées sur la modélisation des dynamiques propres à chaque secteur d'activité. La phase d'accélération (-6,8% en 2023, -3,9% en 2022) ouverte par le choc énergétique semble close alors que la France devrait baisser ses émissions carbone de 4,7% par an d'ici 2030 pour espérer tenir ses objectifs climatiques.
• Les émissions de gaz à effet de serre de la France ont baissé de 32% entre 1990 et 2024. Cette baisse s’est matérialisée à partir de 2005 et a connu plus récemment une nouvelle accélération, en partie en raison du choc énergétique.
• La compréhension des mécanismes physiques et économiques qui déterminent les émissions, et de la trajectoire que ces relations impliquent pour le futur, est cruciale pour le suivi et le pilotage du processus de décarbonation. Cela requiert des outils d’analyse et de prévision capables de fournir un diagnostic précoce sur les dynamiques à l’œuvre et d’éclairer les décisions des acteurs concernés.
• Les prévisions d’émissions que nous publions ici, fondées sur les prévisions macroéconomiques de Rexecode et sur l’analyse des déterminants économiques et sectoriels des émissions, permettent de réaliser une estimation des données d’émissions très récentes, et d’effectuer une prévision de leur évolution, par nature incertaine, mais qui tient compte des variables structurelles et conjoncturelles et des dynamiques propres à chaque secteur d’émission.
• Nos travaux de prévision indiquent pour 2025 une poursuite de la baisse des émissions, dans tous les secteurs, de l’ordre de 2% ce qui représente un rythme similaire à la variation observée en 2024 (-1,8%) mais ralenti par rapport aux années récentes (-6,8% en 2023, -3,9% en 2022). Ce rythme, s’il se confirme, interroge la capacité de la France à tenir ses objectifs climatiques, ceux-ci nécessitant une réduction annuelle moyenne des émissions de près de 5%.
• Cette lecture en émissions domestiques doit par ailleurs être complétée par une analyse de l’empreinte carbone de la consommation française. La baisse de nos émissions domestiques ne doit pas se traduire par une hausse de nos émissions importées.
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Repères de politique économique
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