L’activité partielle est une pierre angulaire des politiques européennes de réponse à la crise. Avec un taux de remplacement du salaire net estimé à 84%, contre 60% en Allemagne ou 50% en Italie, le dispositif français apparaît clairement comme le plus généreux et fait partie des plus coûteux pour les finances publiques (1,5% point de PIB en 2020). S'il joue un rôle d'amortisseur social et de préservation du capital humain au cœur de la crise, le chômage partiel risque aussi, si cette dernière se prolonge, de freiner voire d'empêcher l'inévitable réallocation de la main d’œuvre.
02/12/2020 [Lettre de Rexecode]Outre l’activité partielle, les contrats courts ont été la principale variable d’ajustement de l’emploi pendant et après le confinement en France. Il est à redouter que d’autres mécanismes se mettent en place alors que l’activité économique risque de rester durablement inférieure à son niveau d'avant crise. Les ruptures de contrats de travail envisagées dans le cadre de plans de sauvegarde de l’emploi depuis le 1er mars sont déjà trois plus nombreuses que l'an passé sur la même période.
02/10/2020 [Lettre de Rexecode]Aussi élevé qu'il soit, le taux de chômage (8,4% en août après un pic à 14,7% en avril) ne reflète qu’imparfaitement la dégradation de la situation de l'emploi aux Etats-Unis. Le "halo du chômage", qui intègre notamment travailleurs découragés et temps partiels subis (14,2% en août), a doublé depuis la crise. Cette dégradation concerne principalement le secteur des services.
02/10/2020 [Lettre de Rexecode]Si le recul du PIB au 1er trimestre ait été moins brutal en Allemagne, l’impact du Covid-19 sur le marché du travail n’en est pas moins palpable. Comme lors de la crise de 2008-2009 où il avait été crédité de la faible hausse du taux de chômage, le dispositif fédéral de Kurzarbeit est entré en action. L’activité partielle a notamment concerné 25% des employés des services aux entreprises, 31% de ceux de l’industrie manufacturière et seulement 4% de ceux de la construction. Une utilisation nettement plus limitée qu’en France.
04/06/2020 [Lettre de Rexecode]Alors que nombre de chômeurs au sens du BIT a reculé de 94.000 personnes au 1er trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) a bondi de 1.089 000 personnes en avril. L'apparente contradiction entre ces chiffres issus de sources statistiques différentes s'explique notamment par l'effet du confinement, d'une part,sur la disponibilité des demandeurs d'emploi, d'autre part, sur les contrats courts et les embauches. Le fort recours au chômage partiel ajoute à la confusion.
04/06/2020 [Lettre de Rexecode]