Face à l'envolée des prix du gaz et de l'électricité, les industries dont la production est fortement consommatrice d'énergie (raffinage, chimie, métallurgie, papier, etc.) disposent de diverses options: renforcer l'efficacité énergétique, décaler sur des créneaux tarifaires moins coûteux la production, ou bien la réduire. Cette baisse de production est surtout sensible en Allemagne, puis en Italie, en particulier dans la chimie, moins en France où la hausse des prix de l'énergie a été moins vive.
02/12/2022 [Lettre de Rexecode]La forte hausse des prix du gaz et de l’électricité affecte diversement les entreprises françaises selon leur intensité énergétique, leurs marges de manoeuvre financières et leur capacité à répercuter la hausse de leurs coûts dans leur prix de vente. Nous avons calculé, par secteurs d'activité, la hausse de prix conduisant à annuler l’excédent brut d’exploitation (EBE) à partir du tableau entrées-sorties de l'Insee. Le secteur de la sidérurgie est le plus exposé, une hausse de prix de 2% par rapport à 2019 suffisant à effacer son EBE.
03/11/2022 [Lettre de Rexecode]Sur la base des consommations d’énergie des secteurs industriels et selon une estimation plutôt conservatrice d’évolution des prix, la hausse de la facture de gaz et d’électricité de l’industrie française dépasserait 6 milliards d’euros en 2022 par rapport à 2019, soit une hausse de plus de 40%. Les secteurs les plus exposés sont la chimie (+1,6 milliard), l’agro-alimentaire (+1,3 milliard) et les minéraux non métalliques (+800 millions). Ce calcul ne tient pas compte d’éventuels mécanismes de compensation.
06/10/2022 [Points d’actualité]Un phénomène inédit affecte l’industrie allemande depuis le début de la pandémie de Covid-19: son rythme de production a accumulé un retard considérable sur les commandes, et le flux de ces dernières reste largement supérieur au volume de production début 2022. Cette situation aboutit au paradoxe que la baisse de la demande de biens qui se profile pourrait ne jouer que tardivement sur l’envolée des prix à la production, sauf à imaginer un abandon des commandes antérieures.
13/05/2022 [Points d’actualité]