Face au changement climatique, la décennie actuelle est cruciale. D'ici 2030, la Chine, les Etats-Unis et l'Europe devront accélérer fortement l'effort de réduction de leurs émissions carbone. Cela exige des investissements massifs à un moment où la France accumule les contre-performances économiques. La bonne stratégie est de construire une politique de l’offre pour le climat afin d’enclencher un cercle vertueux alliant décarbonation, compétitivité et croissance.
23/04/2024 [Documents de travail]Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France devra investir massivement, de l'ordre de 60 à 80 Mds€ en plus par an, selon notre pôle Energie-Climat. A la décarbonation, s'ajoutent de multiples défis : vieillissement de la population, santé et sécurité, réindustrialisation, etc. Les marges de manœuvre budgétaires sont épuisées, il nous faut penser autrement l’intervention publique. L’épargne financière "de précaution" des français, par essence allergique au risque, s’élève à 3.000 Mds€. Un Etat garant permettrait de l’activer pour financer, pour un coût public faible, nos besoins d’investissements collectifs. C'est une des pistes proposées par Rexecode dans un document de travail récent.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]Le bilan du premier quinquennat Macron fait apparaitre une légère baisse et une recomposition significative des prélèvements obligatoires, associée à une dégradation des comptes publics. Si l'effet de cette politique fiscale sur les performances de l'économie française parait mitigé, des signes d'un redressement possible de l'industrie invitent à la poursuivre, en visant davantage le renforcement de la croissance potentielle. Mais les contraintes budgétaires sont telles que l'action publique doit aussi se réinventer. Passer de l'Etat dépensier à l'Etat garant des risques, afin de mobiliser l'épargne privée vers le financement de besoins collectifs en forte progression.
21/06/2023 [Documents de travail]Les indicateurs d'activité ne suggèrent pas pour l’instant une entrée de la France en récession. Les ménages, et dans une moindre mesure les entreprises, sont cependant très pessimistes sur l'avenir proche, sentant confusément que la facture des crises récentes reste à solder. L'économie française a en effet subi en trois ans, comme a des degrés divers la plupart des pays européens, trois chocs majeurs. D'abord la pandémie de Covid, puis la hausse des prix importés, de l'énergie surtout, et enfin, l'érosion de la valeur de l'épargne par l'inflation. Mesurée par rapport aux anticipations d'avant-crise, ces chocs représentent une "perte" de revenu cumulée de plusieurs centaines de milliards d’euros.
02/12/2022 [Lettre de Rexecode]Lors de la préparation du programme de stabilité 2022-2027 adressé par la France à la Commission européenne en juillet, Rexecode avait souligné le risque de fonder la trajectoire des finances publiques sur des hypothèses trop favorables et relativement peu probables. De son côté, le Haut Conseil des Finances Publiques avait jugé la prévision de croissance retenue surestimée (+1,4% pour 2023) et l’inflation sous-estimée (+3,7% pour 2023). Le gouvernement a peu tenu compte de ces alertes. Le PLF 2023 table sur +1,0% de croissance du PIB en 2023, elle serait nulle selon nos perspectives de septembre.
03/10/2022 [Lettre de Rexecode]