Dix années d’efforts pour effacer les traces de la crise financière ont été balayées en quelques semaines par le coronavirus: les déficits publics dépasseront en 2020 tous les sommets. La récession en trois temps (confinement, déconfinement progressif, après-crise) appelle une politique budgétaire en trois temps. Un plan de relance sera souhaitable lorsque les conditions de production seront assouplies. Dès maintenant, des prêts participatifs remboursables sur les résultats futurs pourraient relayer, voire remplacer les prêts de trésorerie garantis. Une mutualisation de dette autour de projets communs, dans l'esprit de la proposition franco-allemande, rendrait possible un nouveau régime de dette publique en Europe, plus élevé, mais relativement stable.
20/05/2020 [Analyse et diagnostic]Une solution existe pour éviter les faillites en masse des entreprises et le recul durable de l'investissement face au choc du coronavirus, sans creuser davantage les déficit publics. Au delà des aides spécifiques aux secteurs les plus affectés par la crise, l’État peut consentir aux petites comme aux grandes entreprises des prêts sans échéance, remboursables seulement sur les bénéfices futurs.
19/05/2020 [Rexecode dans les médias]Les estimations préliminaires du PIB pour le 1er trimestre parues dans plusieurs pays dont la France confirment que l’équilibre entre l’offre et la demande globales a été brutalement rompu par le confinement et la forte baisse contrainte de la production. Après celle du confinement, c'est désormais la question de la macroéconomie du post confinement qui se pose. Le jeu spontané des acteurs économiques mettra en oeuvre deux mécanismes relativement contraires: un rebond temporaire de la consommation des ménages, un recul durable de l'investissement des entreprises.
05/05/2020 [Lettre de Rexecode]Alors que la pandémie de COVID-19 est en expansion rapide, de plus en plus de pays tentent de la contenir par le confinement, au prix d'une forte baisse de la production. L'objectif de la politique économique est d’en répartir au mieux les effets entre les agents mais aussi d’en limiter l’ampleur. La propagation du risque économique et financier amplifie la perte globale. Seul l’Etat peut la contenir en mutualisant le risque, sans afficher une limite. Or, le flou sur le déploiement des moyens de test et de protection indispensables à un retour progressif de l'activité ajoute à l’incertitude.
02/04/2020 [Lettre de Rexecode]Un risque nouveau est apparu avec le coronavirus de Wuhan. Cette épidémie, dont on ignore l’ampleur et la durée, laisse les marchés dans l’expectative. L’analyse fondamentale est cependant rassurante. Les données du début d'année ne montrent ni hausse des taux de défauts, ni déséquilibres significatifs. Les indicateurs du credit gap et du property gap ne révèlent pas d’excès impliquant un retournement prochain du cycle. Les marchés financiers devraient donc être encore relativement protégés en 2020, dans un contexte de politiques monétaires à nouveau très accommodantes.
05/02/2020 [Lettre de Rexecode]