Face à l'inflation, les ménages français vont-ils consommer davantage en anticipation des hausses futures de prix et puiser dans leurs réserves, notamment dans l'abondant surplus d'épargne accumulé durant la crise sanitaire ? Ou bien au contraire, vont-ils conserver voire renforcer cette épargne pour se prémunir d'une chute de leur pouvoir d'achat et de la valeur de leur épargne ? Le choix entre ces deux hypothèses forge une bonne partie de la prévision de croissance pour 2023 et 2024. Rexecode privilégie la seconde, Denis Ferrand nous explique pourquoi.
12/12/2022 [Rexecode dans les médias]Le renchérissement de l'énergie se traduit par une perte de pouvoir d'achat pour l'ensemble de l'économie française qui fait que la croissance de la France sera modeste voire nulle en 2023 et 2024. Le pic d'inflation semble en effet devant nous malgré la détente en cours sur les prix des matières premières et le fret. Les comportements en termes d''investissement et d'emploi seront déterminants. Or, si les anticipations laissent penser qu'une contraction est possible, les enquêtes de conjoncture ne montrent pas de retournement dans les faits.
02/11/2022 [Rexecode dans les médias]La crise énergétique affecte avant tout l'Europe, loin devant les autres régions du monde. Si l'ampleur du choc est encore incertaine, on peut en suivre les ramifications et donner quelques ordres de grandeur. La hausse des prix à l’importation et à la production exerce d'abord un prélèvement massif sur l'économie, comparable en France à celui du choc pétrolier de 1979. Ensuite, elle dégrade la compétitivité-prix, et la rentabilité des entreprises. L'absence de réponse coordonnée entre Etats membres, risque quant à elle d'accentuer les divergences au sein de l'UE. Ce choc affaiblit donc l'économie européenne au moment où elle doit investir massivement dans la transition énergétique.
10/10/2022 [Rexecode dans les médias]L’examen des phases de récession et de récupération passées montre que l’investissement des entreprises et l’emploi salarié connaissent toujours un recul plus marqué que celui du PIB. De ce point de vue, la récession "Covid" confirme son caractère atypique: l’investissement et l’emploi dépassent désormais de 3,5 et 4,3% leur niveau de la fin 2019, le PIB de seulement 0,9%. Pour autant, alors que l'arrivée à échéance d'une majorité des prêts garantis par l'Etat et la hausse des coûts fragilisent les trésoreries, la poursuite d'une forte progression de l’investissement et de l’emploi semble peu probable.
12/09/2022 [Rexecode dans les médias]Pour la France, le choc de prix prend d'abord la forme d'une amputation du pouvoir d’achat de l’économie dans son ensemble en raison de la détérioration des termes de l’échange. Mais ce choc est inégalement réparti. Il varie pour les entreprises selon leur pouvoir de marché et leur secteur. Du côté des salariés, même moindre que l’inflation, l’accélération des salaires semble amorcée, mais pourrait creuser les inégalités entre insiders et outsiders. Plus largement, la hausse des prix de première nécessité et l’indexation des loyers pénalisent particulièrement les ménages les plus modestes.
14/06/2022 [Rexecode dans les médias]