Malgré une accélération en 2022, les salaires du secteur privé ont crû moins fortement que l'inflation depuis 2019 en France. Pourtant, cette perte de pouvoir d'achat du salaire ne s'est pas accompagnée d'une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés. La principale explication à ce paradoxe se trouve dans la baisse de la productivité moyenne du travail de près de 5% depuis 2019. Cette dernière résulte pour une grande part de la dynamique des créations d'emploi dans des secteurs plus intensifs en main d’œuvre et pour des profils de travailleurs relativement moins qualifiés, tels que les apprentis.
12/10/2023 [Repères de politique économique]A l'occasion de la parution des Perspectives de l'emploi de l'OCDE, Denis Ferrand est revenu dans son édito sur la bonne tenue de l'emploi en France en 2022 malgré le ralentissement de l'activité, à rebours du consensus des prévisionnistes. Les dispositifs déployés face à la crise du Covid-19 ont permis de préserver les trésoreries des entreprises et d'éviter les suppressions d'emploi. Ce matelas de liquidité est en train de s'éroder, ce qui obligera certaines entreprises à faire des choix budgétaires, tant en matière d'investissement que d'emploi. Par contre, les pénuries de main d'œuvre restent fortes et l’adage selon lequel "l'emploi est la première variable d’ajustement" n'est pas d'actualité.
12/07/2023 [Rexecode dans les médias]Alors que le taux de chômage est tombé à 7,1% en début d’année 2023, l'horizon du plein-emploi se dessinerait-il enfin en France? Pas tout à fait. D’abord, parce que la norme retenue par l’OIT pour définir une situation de plein emploi est de 5% de chômage. L'Allemagne y est, pas encore la France. Ensuite et surtout, parce qu'il faut aussi tenir compte de la qualité et de l'ampleur de l’insertion de la population dans l’emploi, y compris celle des seniors et des moins qualifiés. La comparaison avec l'Allemagne donne une idée du chemin à parcourir: 3,6 millions de personnes en emploi supplémentaires ou 3,1 millions en tenant compte de la structure par âge de la population.
22/05/2023 [Rexecode dans les médias]Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein à l'activité des PME et TPE, citées par par 56% des dirigeants interrogés mi-avril dans le cadre du baromètre Bpi France/Rexecode. Un questionnaire complémentaire confirme l'ampleur de ces difficultés, subies par 78% des entreprises ayant souhaité embaucher lors des 12 derniers mois. La majorité de ces entreprises jugent que cela affecte déjà leur développement, et près du tiers déclarent avoir été contraintes de restreindre leur activité.
17/05/2023 [Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME]Les rencontres du Conseil économique social et environnemental sur les enjeux du travail incluaient une table ronde sur les rémunérations. Jean-Hervé Lorenzi l'a précisé en introduction, le débat portait sur le "triptyque compliqué" de la rémunération, du travail et du bien-être des moins qualifiés, 15% des salariés étant rémunérés au SMIC. Denis Ferrand a souligné l'importance des freins à la mobilité salariale en France, pays qui se distingue aussi par le faible écart entre revenus minimum et médian. Les incitations à la promotion, tant côté salarié qu'employeur, sont notamment contrariées par des effets de seuils sur les prélèvements et les prestations.
10/05/2023 [Communications extérieures]