La crise énergétique affecte avant tout l'Europe, loin devant les autres régions du monde. Si l'ampleur du choc est encore incertaine, on peut en suivre les ramifications et donner quelques ordres de grandeur. La hausse des prix à l’importation et à la production exerce d'abord un prélèvement massif sur l'économie, comparable en France à celui du choc pétrolier de 1979. Ensuite, elle dégrade la compétitivité-prix, et la rentabilité des entreprises. L'absence de réponse coordonnée entre Etats membres, risque quant à elle d'accentuer les divergences au sein de l'UE. Ce choc affaiblit donc l'économie européenne au moment où elle doit investir massivement dans la transition énergétique.
10/10/2022 [Rexecode dans les médias]Le "marché du carbone européen" est le seul élément de la politique énergie-climat qui s’applique uniformément à tous les Etats membres. Il permet d’introduire un "prix du carbone", aujourd’hui d’environ 70€/tCO2, qui couvre de l’ordre de 40% des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne, ce qui en fait le principal pilier de sa politique de décarbonation. L'expérience montre que la tarification carbone est un instrument déterminant de la sortie des énergies fossiles et de l’efficacité-coût de l’action climatique.
05/10/2022 [A-noter]La France est certes l’un des pays les moins émetteurs de gaz à effet de serre au monde et ses émissions diminuent, mais à un rythme insuffisant. Les perspectives globales et sectorielles du Pôle Energie-Climat montrent que les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) à horizon 2030 et au-delà ne pourront être atteints sans un important effort d’investissement supplémentaire, de l’ordre de 2,1% à 2,9% du PIB à par an d’ici 2030. Une planification écologique intégrant politiques climatiques et macroéconomiques sera indispensable.
16/05/2022 [Documents de travail]La part des émissions de gaz à effet de serre du numérique dans l’empreinte carbone de la France est deux fois plus faible qu’au niveau mondial et pour deux-tiers importée. Cette sobriété apparente reflète le retard relatif du développement du numérique en France, retard qui prive le pays d’environ 0,2 point de croissance par an. Réduire l’investissement dans le numérique pour réduire les émissions serait une option très coûteuse car, en plus d’être un moteur de croissance, le numérique est un allié de la décarbonation de l’économie.
20/01/2022 [Documents de travail]