25/04/2013
Dans un contexte politique instable, la Slovénie fait face à une forte récession sur fond de stress financier, de grande fragilité bancaire, de consolidation budgétaire soutenue et de situation patrimoniale dégradée des entreprises. Des circonstances qui ferait du pays le prochain maillon faible de la zone euro selon certains commentateurs.
La Slovénie a connu un 6ème trimestre consécutif de recul du PIB enfin d'année 2012. Sur l’ensemble de l’année, l’activité s’est contractée de 2,3%. Une récession d'ampleur comparable est attendue en 2013.
L'instabilité politique a retardé les réformes. A la tête d'une coalition fragile, le nouveau gouvernement dispose d’un temps limité pour adopter des réformes institutionnelles (limitation des référendum), politiques (lutte anti-corruption) et économiques (consolidation budgétaire, stimulation de la croissance, restauration de la compétitivité).
La recapitalisation du secteur bancaire et la mise en place d’un dispositif d’apurement des créances douteuses est prioritaire. Enfin, une vague de privatisations pourrait être décidée même si elles font débat dans un pays où l’Etat actionnaire est encore très présent.
La Slovénie n’est ni Chypre, ni la Grèce. Rapporté au PIB, le secteur bancaire slovène est huit fois moins important que celui de Chypre. Un éventuel plan d'aide pourrait s’apparenter à un prêt du MES pour le secteur bancaire. Mais une détérioration plus marquée de la situation ne peut être exclue.