19/11/2014
La facture des importations énergétiques de la France sera réduite d'au moins 5 milliards d’euros en 2014. L'industrie en est le principal bénéficiaire après les transports. Ainsi, une baisse des cours du pétrole brut de 16% génère une économie équivalent à près de 3% de l'excédent brut d'exploitation du secteur.
Depuis le début de l’année, le cours du baril de Brent a reculé de près de 30% en dollars et d'un peu plus de 22% en euros. Cette baisse impressionnante des prix du pétrole allège la facture énergétique des pays importateurs nets. En première approximation, la facture des importations énergétiques de la France sera réduite d'au moins 5 milliards d’euros en 2014.
Pour une approche plus fine, les tableaux d’entrées-sorties de l’Insee permettent de calculer le poids des consommations intermédiaires de produits raffinés et de carburants dans la production et l'excédent brut d'exploitation (EBE). Ainsi, la baisse de 16% du cours du Brent entre septembre 2013 et octobre 2014 occasionne une baisse de 0,2% des prix de la production de l’ensemble de l’économie, équivalent à 0,5% de la valeur ajoutée et 1,2% de l’EBE. Cet impact varie bien sûr selon le profil des consommations intermédiaires de chaque secteur d'activité.
Dans l’industrie (hors énergie), cette baisse des prix équivaut à 2,9% de l’EBE, soit environ 2 milliards d’euros. C'est une économie supérieure aux versements au titre du CICE dont le secteur bénéficiera en 2014. La chimie est le secteur industriel qui bénéficie le plus de la baisse du cours du baril de Brent.
A savoir : cette estimation ne tient compte que de l'impact sur le prix hors taxes et est basée sur l’hypothèse que le choc positif de prix en amont est conservé dans les marges du secteur. Or il est très probable que cet avantage soit rétrocédé en aval sous forme d’une baisse de prix.
Tweets by Rexecode