18/05/2011
La croissance soutenue du premier trimestre 2011, n’est probablement pas devenue la norme de la croissance française. Elle dépend désormais de l'équilibre qui s’installera entre l'effet d'entraînement exercé par l'économie allemande, d’une part, et le frein exercé par les économies du sud de l’Europe, d’autre part.
L’activité économique a connu un vif rebond en France au cours du premier trimestre 2011. Le PIB a progressé au rythme de 3,9 % l’an.
La croissance tient principalement au redressement de la dépense privée (investissement productif, restockage par les sociétés non financières, consommation des ménages). Elle est freinée par la demande extérieure nette.
Les indices de climat des affaires suggèrent que l’activité reste soutenue au printemps, même s’il est probable que l’économie a dépassé un pic d’accélération. La hausse des cours des matières premières exerce en effet un prélèvement sur l’économie qui pourrait contribuer à ralentir l’évolution de l’activité.
Les perspectives de croissance dépendront également de l’équilibre qui s’établira entre l’entraînement exercé par une économie allemande vigoureuse, d’une part, et la faiblesse des flux d’échanges à destination des économies du sud de l’Europe, d’autre part.
Au total, un retour sur des rythmes de croissance plus faibles mais également plus soutenables pour le potentiel de l’économie française paraît probable pour les prochains trimestres.