France : la reprise économique n’est pas au rendez-vous
La situation économique en France à l’automne 2013 - Propos d'actualité, novembre 2013
15/11/2013
En France le PIB s'est contracté de 0,6% au 3ème trimestre 2013, en partie en contrecoup du rebond de l'activité du 2ème trimestre que nous avions qualifié de "bonne surprise isolée". L'activité progressera probablement d'ici la fin de l'année mais les conditions d'une reprise ne sont toujours pas réunies.
L’accélération surprise de l’activité survenue en France au printemps n’a pas été confirmée durant l’été. Comme nous l'indiquiions dans notre analyse des comptes du 2ème trimestre, dans un contexte de contraction de l'offre "un rebond ne fait pas une reprise" , d'autant que ce dernier était pour partie lié à des éléments circonstanciels.
Après une croissance de 2,2% l’an au deuxième trimestre, le PIB s’est contracté de 0,6% au troisième trimestre. En glissement sur un an, sa progression est anémique (0,2%). Les dépenses de consommation privées comme publiques contribuent positivement à l’activité. En revanche, l’investissement des entreprises et les exportations ont rechuté.
Quelles perspectives ?
Les enquêtes de conjoncture laissent espérer une progression de l’activité fin 2013. En effet, même si elles ne s’améliorent plus, elles ont retrouvé des niveaux compatibles avec une faible croissance.
Effet temporaire d'anticipation de la hausse de TVA. Les dépenses de consommation, voire celles d’investissement, pourraient progresser à la faveur d’achats effectués en anticipation de la hausse de la TVA au 1er janvier 2014.
Toutefois, aucune anticipation d’accélération des facteurs d’offre (investissement et emploi) n’apparaît, ce qui éloigne la perspective d’une véritable reprise. En tout état de cause, les moteurs de la croissance sont plus que jamais à rechercher sur les marchés extérieurs.
