29/08/2012
A l'exception de six pays, dont l'Allemagne, l’endettement public des pays de l’Union européenne a augmenté en 2011. Les plus fortes hausses ont été observées dans les pays bénéficiant d’une aide financière. Les écarts de coûts de financement se sont creusés.
Alors que la crise européenne ne faiblit pas, l' enquête annuelle d'Eurostat sur la structure de la dette permet d'analyser en détail les caractéristiques et l'évolution de l’endettement public dans l'Union européenne.
Progression généralisée du niveau d’endettement public
A l'exception de six pays, dont l'Allemagne, l’endettement public a augmenté en 2011 pour atteindre une moyenne de 82,5% du PIB. Les plus fortes hausses concernent les pays sous assistance financière (Grèce, Irlande, Portugal).
Un profil de dette assez homogène en termes d'instruments et d'échéance
La dette publique des pays européens est essentiellement concentrée sur l’administration centrale. Elle est, de manière généralisée, émise sous forme d'obligations et sur le long terme (supérieure à un an). En moyenne, la dette publique européenne est détenue à 40 % par des non-résidents, avec des variations importantes selon les pays (de plus de 80 % en Finlande à moins de 2% au Luxembourg).
Des coûts de financement disparates
En 2011, le coût de financement de la dette publique représentait en moyenne 3% du PIB de l’Union européenne et un ratio similaire en zone euro. Les intérêts payés pour financer la dette varient de 0,1% du PIB en Estonie à 7% en Grèce. L’Espagne, le Portugal et la Grèce ont vu leur charge d’intérêts s’accroître le plus fortement entre 2010 et 2011.