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Perspectives économiques mondiales 2019-2020: la croissance sur un palier bas

- juin 2019

21/06/2019

La modération de l'activité mondiale, qui a pris la forme d'une quasi-récession dans l'industrie, ne devrait pas s'accentuer en 2020. Nous maintenons le scénario d'un retour de la croissance à un rythme en cohérence avec des potentiels partout affaiblis, en tenant compte d'un début d'année plus favorable qu'attendu notamment en Europe et aux Etats-Unis. La croissance mondiale serait de 3% en 2019 et en 2020, à condition que les tensions géopolitiques ne prennent pas un tournant plus aigu.

Croissance du PIB en volume - Prévisions Rexecode, juin 2019

• Les sujets de préoccupation s'accumulent tant sur le plan géopolitique (conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, Brexit, tensions entre Bruxelles et Rome, tensions dans le Golfe Persique) qu'économique (quasi-récession industrielle mondiale, ralentissement des créations nettes d’emploi aux Etats-Unis, inversion de la pente de la courbe des taux américains).

• Pour autant, nous ne privilégions pas le scénario d’un retournement plus marqué de l’activité, en l'absence des déclencheurs "habituels" des récessions. Tout d’abord, les prix du pétrole baissent et l’approvisionnement du marché semble cohérent avec une demande affaiblie. Ensuite, les taux d’intérêt sont plutôt repartis à la baisse, éloignant un peu les craintes sur la solvabilité immédiate d’acteurs ayant fortement accru leur endettement.

• Les politiques économiques ont pris un tournant expansif aussi bien dans leur volet budgétaire (Etats-Unis, Chine et même zone euro) que monétaire avec une vague de baisses de taux principalement dans les pays émergents. Enfin, quelques signes suggèrent une stabilisation dans l’automobile et l’électronique, deux secteurs ayant subi de forts reculs de l'activité ces derniers mois.

• L’économie américaine est rattrapée par la stagnation industrielle mondiale. La stimulation par la réforme fiscale s’atténue en attendant un hypothétique plan infrastructures. Il s’agit plus d’un fléchissement de croissance qui passe par le tassement de l’investissement. Il ne justifie une baisse forte des taux directeurs, d'autant que si les anticipations d'inflation baissent, ses moteurs demeurent.

• La zone euro, en particulier l’Allemagne, a fortement pâti du retournement de l’activité industrielle depuis près d’un an. La propagation à l’ensemble des activités ne s’opère pas franchement, les indices de climat des affaires dans les services et la construction restant positifs. La croissance sera avant tout soutenue par la demande interne. C'est le cas en France avec la politique de soutien des ménages.

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