15/12/2011
Selon les autorités européennes, le cas de la Grèce pour laquelle une décote des titres détenus par le secteur privé devrait être appliquée, resterait un cas unique. Il n’est cependant pas inutile d’évaluer l’impact qu’aurait une décote des dettes publiques de plusieurs pays de la zone sur les banques de la zone euro.
La fragilisation des banques de la zone euro reste la principale conséquence de la crise de la dette publique. Au même moment, les banques sont contraintes de mettre en oeuvre plus rapidement que prévu les accords de Bâle 3 qui renforcent les exigences de fonds propres. On peut donc s’interroger sur l'impact qu’aurait une décote de grande ampleur des titres publics de la zone euro sur le système bancaire européen.
Certes, au cours des dernières négociations, les autorités européennes ont fait état du fait que la Grèce, pour laquelle une décote de 50 % des titres détenus par le secteur privé devrait être appliquée, resterait un cas unique. Il n’est cependant pas inutile de tenter d’évaluer l’impact qu’aurait une décote des dettes publiques de plusieurs pays de la zone sur les banques de la zone euro ou plus globalement sur les institutions financières et monétaires (IFM).
Nous procédons en 4 étapes : (1) évaluation de la décote totale (2) estimation de l’impact sur le secteur financier de la zone euro (3) estimation par secteur institutionnel (4) impact sur les comptes des IFM.