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Perspectives de l'économie mondiale 2020-2021: le canal étroit de la croissance

- Décembre 2019

12/12/2019

Les craintes de récession s'apaisent, confortant le scénario, que nous prolongeons jusqu'en 2021, d’une croissance mondiale évoluant un peu en dessous de sa tendance longue. Toujours plus actives, les politiques de réglage conjoncturel soutiendront l'activité sans déclencher de véritable rebond, tandis que les chocs de prix en Asie et le repli relatif des échanges mondiaux la freineront. La faiblesse des gains de productivité et de l'inflation, combinée à l'accélération des salaires, pourrait peser sur les marges et l'investissement des entreprises.

Monde et France Croissance du PIB en volume Prévisions Rexecode déc 2019

Inversion de la courbe des taux aux Etats-Unis, récession industrielle mondiale, tensions commerciales, Brexit: ce mauvais cocktail a nourri cet été les craintes d’un ralentissement marqué de l'économie mondiale.

Nos Perspectives de septembre privilégiaient déjà l'hypothèse d’une croissance molle, qui resterait au-dessous de son rythme tendanciel de très long terme un peu supérieur à 3%. Les développements récents confortent ce scénario. Nous l’étendons à 2021 pour la plupart des zones.

La courbe des taux US a retrouvé une pente (faiblement) positive. La récession industrielle ne s’accentue pas, et surtout, ses effets de contagion sont limités. Il n’y a pas à l’échelle mondiale de choc négatif majeur sur les prix d’actifs, ni de risques manifestes de défaillance d’emprunteurs. Enfin, le polcy mix de plus en plus actif, est à même d'amortir les chocs, faute de déclencher un rebond.

En revanche, le choc de prix alimentaires en Chine et en Inde freinera la croissance de ces deux grands pays. Même en cas d'accord, les sources de tensions sino-américaines ne seront pas taries, et le commerce mondial devrait durablement croître moins vite que l'activité.

Enfin, dans ce contexte peu propice à un redressement sensible des gains de productivité, les marges des entreprises pourraient être comprimées par la hausse des salaires et la faiblesse de l'inflation. Nous retenons pour l'heure que des gains de productivité un peu plus vifs en 2020 et 2021, permis par des créations nettes d’emplois moins dynamiques, atténuerait ce risque.

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