19/09/2022
Le ralentissement de l’activité économique mondiale, voire sa contraction en Chine et aux Etats-Unis au premier semestre, a relâché un peu la pression sur les approvisionnements et sur les prix de matières premières. Mais, alors qu’une mécanique inflationniste portée par les salaires est installée aux Etats-Unis et se dessine en Europe, la remontée des taux va se poursuivre. L’économie européenne pâtira plus encore des contraintes d’offre (énergie, main d’œuvre), au point d’entrer en récession courant 2023.
Les Etats-Unis et la Chine ont vu le niveau de leur PIB reculer au cours de la première partie de l’année 2022 quand, à l’inverse, la croissance européenne a accéléré avec le rebond "post-Covid" des secteurs liés au tourisme.
C’est pourtant en Europe que les craintes de récession se font de plus en plus vives, dans un contexte de grande incertitude sur les accès à des ressources aussi fondamentales que l'énergie ou la main d'oeuvre.
En France, le niveau de la dépense des entreprises et des ménages ne pourra que pâtir du recul des revenus réels et de conditions du crédit moins favorables en termes nominaux, au point de déboucher sur une stagnation du PIB en 2023.