Grâce à l’électricité nucléaire, la France est un pays à faible niveau d’émissions de gaz à effet de serre, émissions qui diminuent tendanciellement. La simple prolongation des tendances ne suffit cependant pas pour atteindre l’objectif zéro carbone en 2050. Rexecode a calculé les investissements supplémentaires qui seraient nécessaires pour accélérer la baisse des émissions ( document de travail n°83 ). Ces investissements supplémentaires seraient d’ici 2030 pour l’ensemble de l’économie de l’ordre de 60 à 80 milliards d’euros chaque année, à ajouter aux perspectives tendancielles. Face à l’ampleur de ce défi, l’idée d’une planification écologique est en débat. Ses contours restent à inventer.
03/06/2022 [Lettre de Rexecode]Si la phase de rebond post-Covid est terminée dans l'ensemble des économies développées, Etats-Unis et zone euro sont exposés de manière asymétrique aux chocs actuels. Désormais, l’activité dépend d'approvisionnements menacés par le conflit en Ukraine et la politique zéro-Covid en Chine, ainsi que du choc de prix. D'abord associé au renchérissement de l’énergie et des produits agricoles, ce choc agit comme un prélèvement sur le revenu de l’ensemble de l’économie en zone euro, alors qu'il le redistribue aux Etats-Unis.
04/05/2022 [Lettre de Rexecode]Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l’exercice de prévision à moyen terme invite à distinguer le cycle conjoncturel, l'estimation du choc et ses conséquences à moyen terme. Nos prévisions de décembre dessinaient la fin du rebond post-Covid sous l’effet notamment de la résurgence de l’inflation. La guerre renforce ce scénario, le choc inflationniste issu de l’envolée des matières premières s’étant soudainement amplifié. Nous révisons à la baisse de 1,7 point la croissance mondiale sur 2022-2023 pour la ramener à 3% puis 2,4%. Nous retranchons 1,2 point à notre prévision France pour la ramener à 2,9% puis 0,4%, sans modifier son rythme tendanciel de 0,9% par an à moyen terme.
01/04/2022 [Lettre de Rexecode]L’invasion de l'Ukraine a déclenché une salve inédite de sanctions économiques à l'encontre de la Russie. Cette crise affectera l’économie par trois grands canaux: énergie et matières premières, finance et investissements directs, exportations. Si la Russie et l’Ukraine sont loin d'être des marchés de premier plan pour les exportations françaises, l'économie pourrait surtout pâtir du renchérissement du prix de l’énergie et des matières premières.Selon une estimation très préliminaire, dans un scénario où les tensions perdurent sans s’aggraver, l’impact de la crise sur l’activité en France oscillerait entre -0,7 et -1 point de PIB. La transition qui s’était amorcée vers un ralentissement de la croissance et une accélération des prix s’en trouvera renforcée.
02/03/2022 [Lettre de Rexecode]Les cours des actions ont fortement augmenté depuis la fin 2019. L’indice boursier mondial (en dollars) a ainsi augmenté de près de 30% en deux ans de pandémie de Covid. S'il est vrai que le PIB mondial a rebondi après sa chute de 2020 et dépasse fin 2021 son niveau du 4e trimestre 2019, il reste 2,5% inférieur aux projections d'avant crise. Une récupération insuffisante pour justifier un tel bond en avant des cours boursiers. Les indicateurs de valorisation ne sont pas en zone d’alerte, mais le décalage entre les niveaux boursiers et les perspectives macroéconomiques interpelle.
01/02/2022 [Lettre de Rexecode]