En 2020, le déficit des administrations publiques s’est établi en France à 220 milliards€ selon les comptes nationaux, en hausse de 137 milliards€ par rapport à 2019. Un calcul simple
permet d'approcher l’impulsion macroéconomique donnée à court terme par les budgets publics. Estimée à 6% du PIB en 2020, cette impulsion a permis de résister aux effets négatifs de la pandémie de Covid-19. Entre embellie conjoncturelle et retour de l’impératif de rééquilibrage des comptes publics, elle devrait être proche de la neutralité en 2021 mais deviendrait inévitablement négative dès 2022.
La progression, modeste, de l’activité en France au 1er trimestre laisse présager d’une croissance un peu plus importante que nous ne l’anticipions, toujours sous réserve de l'amélioration de la situation sanitaire.Toutefois, la question de la capacité de l’offre à soutenir la croissance semble déjà se poser. Les chocs de coût majeurs qui se manifestent viendront éroder une trésorerie certes très positive pour l’heure. Cela mettra en lumière la dégradation des conditions de la solvabilité des entreprises.
04/05/2021 [Lettre de Rexecode]Situation sanitaire et vaccination impriment à l'économie mondiale un rythme à plusieurs vitesses. Si la Chine semble avoir passé un pic d’accélération, un rebond se dessine aux Etats-Unis grâce aux soutiens budgétaires et à la réinjection progressive des liquidités accumulées durant la récession, alors qu'il sera plus tardif en zone euro. Déjà sensible avant la pandémie, la divergence des niveaux de PIB par habitant entre Etats-Unis et zone euro va s’accentuer, les divergences internes à la zone euro également.
01/04/2021 [Lettre de Rexecode]Les indices de production et de chiffres d’affaires dans l’industrie et les services du mois de décembre 2020 appellent deux grandes observations. La première est l’exceptionnelle dispersion des niveaux d’activité en France, aussi bien au sein du secteur industriel que de celui des services. La seconde est le caractère très partiel de la récupération de l’activité économique globale à la fin 2020. Les perspectives industrielles s’améliorent, celles des services restent négatives. Le retour à la normale dépendra largement de l’évolution sanitaire, ce qui compte tenu de la persistance des incertitudes paraît peu probable en 2021.
02/03/2021 [Lettre de Rexecode]Les cours des actions ont à peu près retrouvé, ou même largement dépassé sur de grandes places financières leurs niveaux de fin 2019, tandis que la situation et les perspectives économiques se sont fortement dégradées. Selon l’expression du rapport sur la stabilité financière du FMI, les marchés semblent avoir "fait fi" du fléchissement de l’activité. Plusieurs explications de cette "déconnexion" sont possibles. Aucune n’est totalement convaincante. Leur examen ne suggère pas de menace généralisée sur les marchés mais un risque d’instabilité financière et d’excès spéculatifs à résorber.
02/02/2021 [Lettre de Rexecode]