La stratégie du Gouvernement consiste depuis le début du quinquennat à lever les freins structurels à la croissance et à la compétitivité. Il manque à cette visée de long terme des mesures restaurant la compétitivité à court-moyen terme. Or, le coût de la suppression de la taxe d’habitation consomme toute marge de baisse des prélèvements grévant les coûts de production. Elle pèse aussi sur l'objectif de réduction du déficit, qui a été revu à la baisse. La marge est d’autant plus limitée que la croissance ralentit et que le plan de réforme de l’action publique, censé identifier des économies, est très peu documenté.
04/10/2018 [Lettre de Rexecode]Alors que la croissance s'est désynchronisée à l’échelle mondiale, trois scénarios se dessinent. Le premier concerne les Etats-Unis dont l'économie progresse à vive allure mais au prix de tensions qui risquent de la faire capoter en 2019 ou 2020. Le deuxième s'applique à la zone euro dont la croissance ralentit mais devrait se maintenir sur un rythme plus soutenable. Le troisième se déclinera dans les pays émergents. Les risques locaux déboucheront pour les plus fragiles sur moins de croissance, sinon une récession, et pour les autres, dont la Chine, sur une modération de l’activité.
20/09/2018 [Lettre de Rexecode]Partie de Turquie, la défiance à l’encontre des économies émergentes s’est étendue à l’Argentine, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et, à un degré moindre, au Brésil, prenant la forme d’une dépréciation marquée de leurs devises. Outre le contexte international, des circonstances locales alimentent cette défiance et notamment l’incontournable contrainte du financement extérieur en présence de déficits courants accrus. Si les risques de contagion financière globale nous paraissent limités, ces chocs de change contribueront au ralentissement de la croissance mondiale.
06/09/2018 [Lettre de Rexecode]Les divergences des rythmes de croissance s’accentuent à l’échelle mondiale. Dynamique aux Etats-Unis, l’activité est stabilisée sur un régime affaibli en zone euro. Elle pourrait décélérer dans les économies émergentes, notamment en Chine. Menacée par les tensions commerciales qui se sont envenimées pendant l’été, la croissance mondiale pourrait perdre un peu d’altitude. C’est à nouveau le déroulement du cycle américain qui donnera le tempo.
23/08/2018 [Lettre de Rexecode]
L'écart de 12,6 points du poids de la dépense publique dans les économies française et allemande, s’explique autant par une dépense par habitant plus élevée en France, que par un PIB par habitant plus faible. La réduction durable du ratio de dépenses publiques exige à la fois des économies budgétaires et une politique favorable à la croissance et à la compétitivité. Les leviers les plus immédiats sont l'allongement de la durée de vie au travail et la baisse des prélèvements sur les coûts de production.
11/07/2018 [Lettre de Rexecode]