Après une récession, on se demande souvent d’où peut venir une reprise. Le chômage est élevé, les salaires sont généralement tenus, le revenu disponible des ménages augmente peu, les prélèvements publics s’accroissent et les entreprises ont des capacités excédentaires qui les incitent peu à investir. Toutes les récessions ont cependant débouché sur des reprises, après il est vrai un délai plus ou moins long. Nous nous interrogeons ici sur la vraisemblance d’une reprise par l’investissement.
29/09/2010 [Lettre de Rexecode]Nous interprétons les signes de ralentissement de la croissance mondiale apparus durant l’été comme la fin du rebond consécutif à la récession et l’entrée de l’économie mondiale dans une période de « convalescence ». Nous maintenons le scénario macroéconomique défendu depuis plusieurs trimestres ( voir la Lettre du 1er septembre ).
La croissance mondiale sera un peu plus faible en 2011 (3,7 %) qu’en 2010 (4,4 %), sans rechuter. Sa composition se transformera aux Etats-Unis et en Europe. Les soutiens de l’activité (mouvements de stocks, politique budgétaire) qui ont joué fin 2009 et début 2010 s’atténueront. Ils seront remplacés par le redressement graduel de l’investissement des entreprises et des ménages puis de la consommation.
15/09/2010 [Lettre de Rexecode]Une forte récession laisse des traces durables. Ce sera encore le cas après la dernière récession. Il faut avoir à l’esprit cette observation pour interpréter les informations conjoncturelles publiées au cours de l’été. Le premier semestre se présentait sous des auspices favorables avec de bons résultats d’enquête et des taux de croissance au-dessus de la moyenne du passé. L’été a déçu. Les dernières enquêtes montrent une inflexion probable de la croissance. Nous n’interprétons pas les données récentes comme l’amorce d’une rechute mais comme un moment dans une lente reconstitution des mécanismes de croissance.
01/09/2010 [Lettre de Rexecode]La crise de confiance à l’égard de certaines dettes souveraines de la zone euro s’est atténuée. Les marchés sont cependant loin d’être revenus à leur situation antérieure. Les écarts de rendement de la dette à dix ans avec l’Allemagne, qui étaient faibles jusqu’à la fin avril, ont été ces jours derniers de 800 points de base pour la dette grecque, 300 pour l’Espagne, 200 pour le Portugal. Après s’être tendus, ils sont en revanche revenus au-dessous de 40 points de base pour la France. Ces écarts reflètent implicitement, à tort ou à raison, la prise en compte par les marchés d’un risque de solvabilité des Etats. L’évaluation objective de ce risque est liée aux perspectives de rétablissement des finances publiques.
13/07/2010 [Lettre de Rexecode]Le pessimisme s’est de nouveau emparé des marchés financiers qui révisent encore à la baisse les perspectives de croissance comme en témoigne le repli conjoint des cours boursiers et des rendements obligataires. Il est vrai que les banques européennes sont encore loin d’avoir recouvré la pleine santé et que la défiance entre elles reste de mise. Il est vrai aussi que les mesures prises en Europe, et encore à prendre pour enrayer la crise de la dette publique, n’ont pas encore fait sentir tous leurs effets dépressifs. Il ne faut cependant pas oublier que la liquidité reste élevée dans l’économie mondiale dont l’activité demeure essentiellement tirée par le dynamisme des pays émergents.
30/06/2010 [Lettre de Rexecode]