La parution des comptes nationaux trimestriels complets enrichit la compréhension des tendances de l’économie française en 2009. L’année écoulée est très atypique. La récession a été profonde avec un recul de 2,2 % du PIB. Pourtant une franche amélioration des résultats des sociétés non financières est intervenue (pour leurs opérations sur le territoire). Leurs profits bruts d’amortissement après impôts et avant distribution de dividendes ont progressé de 9,1 % en 2009 par rapport à 2008. Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages a progressé pour sa part de 1,7 %, près de quatre points de plus que l’évolution du PIB. Le creusement du déficit public à 7,5 % du PIB est la contrepartie de ces évolutions.
01/04/2010 [Lettre de Rexecode]Un rebond d’activité a succédé à la récession. Son amplitude est très hétérogène selon les zones. Exubérant en Asie émergente, il s’est accéléré outre-Atlantique, il peine à s’amplifier en zone euro. Au-delà de cette phase de rebond, le cycle économique mondial ne nous paraît pas encore mûr pour une véritable reprise marquée par une progression vive de l’investissement et de l’emploi. Il se dirige plutôt vers une phase de croissance affaiblie (au moins dans les économies développées) expliquée par le processus de désendettement des acteurs privés puis publics et par l’arrivée à échéance des mesures de soutien budgétaire. La stabilisation depuis quelques mois des marchés financiers tend à valider ce scénario.
17/03/2010 [Lettre de Rexecode]L’économie mondiale est sortie depuis le printemps dernier de la récession sévère dans laquelle elle avait basculé après la faillite de Lehman Brothers. Le rebond est jusqu’ici globalement vigoureux, l’activité de production et le commerce international ont terminé l’exercice 2009 et commencé l’exercice 2010 sur un tempo enlevé. L’un des aspects les plus frappants de cette reprise, c’est la disparité entre zones concernant la vigueur du redressement. L’économie mondiale fonctionne à trois vitesses. L’Asie émergente est en plein boom, les Etats-Unis paraissent s’engager dans une reprise pérenne, l’Europe où le rebond s’est quasiment arrêté, est à la peine.
03/03/2010 [Lettre de Rexecode]Le Conseil européen a engagé en avril 2009 une procédure pour déficit excessif de la Grèce assortie de recommandations d’actions correctives. En décembre 2009, le Conseil a constaté officiellement que la Grèce ne se conformait pas à ces recommandations. De fait, le déficit public s’est élevé en 2009 à 12,7 % du PIB, la dette publique étant portée à 113 % du PIB fin 2009. Le programme proposé récemment par la Grèce vise à ramener le déficit au-dessous de 3 % du PIB en 2012, avec un objectif de déficit de 8,7 % en 2010, soit une réduction de 4 points de PIB dès 2010. Les marchés se sont inquiétés des risques pour la zone euro. Au stade actuel, les conséquences économiques sont plutôt positives pour l’Europe.
17/02/2010 [Lettre de Rexecode]L’encours brut des crédits bancaires aux sociétés non financières s’est établi à 770 milliards d’euros le 31 décembre 2009, soit 0,9 % au-dessous de son niveau du 31 décembre 2008. On rappelle que la valeur ajoutée des sociétés s’est contractée en 2009 de 1,4 %. L’encours de crédit a donc à peu près suivi l’évolution générale de l’économie. Au vu de ces données, il n’y a pas eu globalement de «credit crunch» d’origine bancaire. Il faut toutefois aller plus loin dans l’analyse pour comprendre à la fois le sentiment de raréfaction du crédit qui a été fortement ressenti, ainsi que les comportements économiques et financiers des acteurs économiques au cours de la récession.
03/02/2010 [Lettre de Rexecode]