Nous avons proposé depuis 18 mois un scénario en trois temps : rebond, convalescence, reprise. Ce scénario s’est amorcé comme prévu à la mi-2009. Nous le maintenons pour l’avenir. Nous entrons dans la convalescence. Elle sera longue. C’est également un scénario d’ajustements sans heurts que nous retenons. La croissance mondiale retrouverait à partir de 2010 un rythme de l’ordre de 4 % l’an, de l’ordre de 2,5 % aux Etats-Unis, aux environs de 1,5 % en Europe. Les taux d’intervention des Banques centrales remonteraient lentement. Les taux de change suivraient un double mouvement, celui de l’appréciation pour les monnaies asiatiques et des fluctuations relatives des monnaies de réserve (dollar et euro) sur la durée du cycle réel.
18/06/2010 [Lettre de Rexecode]La Commission Européenne a eu raison de rappeler (communiqué du 12 mai) que la détresse financière d’un Etat membre peut menacer la stabilité de l’ensemble de la zone euro et qu’un mécanisme robuste de traitement des crises est un complément indispensable des instruments de surveillance et de prévention. Ce mécanisme manquait dans les Traités. Les mécanismes européens anti-crises comportent désormais deux volets. Un volet « balances de paiement » (déjà ancien), pour venir en aide aux pays hors zone euro, mécanisme mis en oeuvre à trois reprises pour des pays d’Europe de l’Est en partenariat avec le FMI, et un volet nouveau pour la zone euro.
03/06/2010 [Lettre de Rexecode]La crise grecque et le début de contagion à d’autres pays de la zone euro, à quoi s’ajoute la menace de bien plus grande ampleur du Royaume-Uni, placent brutalement la question des déficits publics au centre du débat. Une thèse souvent exprimée est que la réduction des déficits risque de « casser la reprise » et qu’il vaut donc mieux attendre pour cela le retour de la croissance. Cette thèse peut s’avérer extrêmement dangereuse. La persistance des déficits publics à leur niveau actuel serait pour la croissance une menace plus forte qu’une réduction crédible et programmée.
10/05/2010 [Lettre de Rexecode]Les évolutions de l’emploi ont fortement divergé entre les pays européens au cours des deux dernières années. Les effectifs employés ont chuté de 9,1% depuis leur point haut en Espagne. Ils sont restés stables en Allemagne en dépit d’une contraction du PIB plus forte que dans l’ensemble de la zone euro. Le développement du chômage partiel a permis de contenir le recul des effectifs employés. Ce dernier a été de 2% en France depuis le précédent pic conjoncturel. Il se modère et l’emploi total pourrait se stabiliser au second semestre 2010. Sur plus longue période, la principale divergence porte sur la dynamique des taux d’emploi. En forte progression en Allemagne, en quasi-stagnation en France.Cette divergence reflète pour partie celle de choix de politique économique.
28/04/2010 [Lettre de Rexecode]Le discours conjoncturel actuel véhicule l’idée d’une reprise encore fragile, hésitante, avec un rebond de l’activité mais une stabilisation prochaine et durable du taux de croissance à un niveau modéré. Naturellement, ce niveau n’est pas le même dans les pays émergents, aux Etats-Unis et en Europe, mais dans l’ensemble il serait insuffisant pour créer des tensions et une menace inflationniste généralisée. Nous partageons ce diagnostic mais nous attirons l’attention sur plusieurs signaux favorables à court terme, encore dispersés mais convergents, qui sont apparus récemment.
14/04/2010 [Lettre de Rexecode]