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Le commerce mondial en 2009-2010

Rapport soumis à la réunion d'automne de l'AIECE, Bruxelles, 5-6 novembre 2009 - N.15, décembre 2009

18/12/2009

Alain HENRIOT

Ce rapport (en anglais) décrit les perspectives de développement du commerce mondial à l’horizon 2010. Il reprend les conclusions et les pronostics chiffrés du groupe de travail de l’Association des Instituts Européens de Conjoncture Economique consacré aux échanges internationaux et présentées lors de la réunion d'automne de l'AIECE

world trade

Après une sévère contraction, des signes de reprise du commerce mondial ont été observés récemment. Sous l'effet de plusieurs facteurs (amorce d’un restockage, premiers effets des programmes se soutien budgétaire …), les flux d'échanges ont été dynamiques au cours de la seconde partie de l’année 2009.

Mais plusieurs éléments pourraient contribuer à modérer l’expansion du commerce mondial dans le courant de l’année prochaine, une fois passé ce rebond technique initial (manque de dynamisme de la demande intérieure dans les économies développées, durcissement des politiques fiscales, normalisation des politiques monétaires). Au total, le commerce mondial pourrait augmenter de 7,4 % en volume en 2010, après une baisse de 13,5 % en 2009, la contraction la plus marquée depuis la Seconde guerre mondiale. Vu à travers le prisme des échanges mondiaux, la récession de 2009 aura été bien plusprofonde que lors de précédents épisodes récessifs. Ceci tient aux effets multiplicateurs liés à la globalisation et à la simultanéité des chocs à l’origine de la crise.

Il faut aussi observer que les déséquilibres commerciaux mondiaux ne se sont que très partiellement résorbés durant la crise. Tout récemment, l’excédent chinois aurait même tendance à s’élargir de nouveau et le déficit américain à se creuser. Ceci reflète toujours la persistance d’un écart entre épargne et investissement, ce qui soulève de nouveaux risques pour l'économie mondiale, en particulier en ce qui concerne les développements de devises. Cela pourrait conduire à une appréciation du taux de change effectif de l'euro, ce qui réduirait les parts de marché à l’exportation et sur le marché intérieur des entreprises de zone euro.

Un autre risque pour le développement futur de l’économie mondiale concerne la croissance de l’économie chinoise qui, à bien des égards, prend l’apparence de l’émergence d’une nouvelle bulle. Enfin, on peut s’interroger sur la capacité des grandes économies développées à trouver de nouveaux relais de croissance, une fois que les effets des plans de soutien iront en s’estompant.

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