19/05/2011
L'activité est restée dynamique en Amérique latine fin 2010 et début 2011, même si des signes de modération apparaissent. Les pressions inflationnistes restent fortes et, à l'exception de l'Argentine et du Venezuela, les autorités monétaires semblent décidées à les contenir.
Croissance dynamique
Au 4° trimestre 2010, l’activité a été très dynamique dans l’ensemble des pays latino-américains (hors Venezuela), portant la croissance à 6,1% pour l'année 2010. Les indicateurs disponibles suggèrent que le dynamisme de l’activité s’est poursuivi en 2011, même si des signes de modération persistent.
Pressions inflationnistes
Les pressions inflationnistes restent fortes (Mexique et Colombie exceptés). Elles sont préoccupantes dans les pays ne pratiquant pas de ciblage d'inflation (Argentine et Venezuela) alors qu’une boucle "prix-salaires" semble s’installer. Elles ont conduit le Brésil, le Chili et la Colombie a durcir leur politique monétaire. La croissance dans ces pays pourrait revenir courant 2011 vers des niveaux plus proches du potentiel.
Déficit courant
Le déficit courant se creuse dans plusieurs pays de la région, notamment au Brésil. Si le financement de ce déficit ne semble pas compromis à court terme, l’Amérique latine apparaît de plus en plus vulnérable à un retournement soudain de la conjoncture.
– Amérique latine : volonté de maîtriser les pressions inflationnistes
– Argentine : boucle « prix-salaires »
– Brésil : creusement du déficit courant
– Chili : redressement rapide de l’activité
– Mexique : pressions sur le change, pas sur les prix
– Venezuela : sous perfusion pétrolière
– Colombie : le redressement se poursuit