France : ajustement budgétaire incertain sur fond de croissance à l’arrêt
- Réunion de conjoncture économique et financière, octobre 2012
18/10/2012
En panne de croissance depuis mi-2011, l’économie française s'approche d'un retour dans une phase récessive de faible ampleur. L'effort budgétaire pour 2013, qui repose au premier chef sur une hausse de la pression fiscale, pèsera particulièrement sur l'investissement des entreprises.
La croissance de l’économie française est à l’arrêt depuis la mi-2011 : la consommation des ménages se contracte, le redressement de l'investissement productif est interrompu, l'emploi salarié marchand recule. Cette situation paraît devoir se prolonger jusqu’à la fin de l’année 2012 au moins.
L’évolution de l’économie française confine même à un retour dans une phase récessive. Des indications récentes, plutôt positives (production industrielle, exportations de marchandises, travaux publics, etc.), suggèrent toutefois que la contraction de l’activité resterait de faible ampleur à court terme.
Repli durable de la demande interne
A l'origine de ce probable recul de l'activité : une anticipation de recul de l’investissement et à un probable repli des dépenses de consommation. Le Projet de Lois de Finances 2013, dont l'objectif de consolidation budgétaire, passe en premier lieu par une hausse des prélèvements obligatoires et moins par une baisse des dépenses publiques, bridera tout redressement de la demande interne en 2013, en particulier de l’investissement des entreprises.
L'objectif des 3% de déficit ne serait pas atteint en 2013
Le projet de budget 2013 ne garantit pas pour autant un retour du déficit public sur le seuil de 3% du PIB. Les hypothèses sur lesquelles sont échafaudées les trajectoires budgétaires restent en effet relativement optimistes, en particulier du point de vue des recettes.
