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Déflation ou « lowflation » en zone euro ?

- Conjoncture économique et financière, Juillet 2014

10/07/2014

L’entrée de la zone euro dans une spirale déflationniste est un des principaux risques macroéconomiques à l’échelle mondiale. D'abord liée à des facteurs extérieurs, la baisse des prix revêt depuis le début de l'année 2014 un caractère plus endogène. La reprise du crédit, et se faisant l'action de la BCE, seront déterminantes.

Zone euro : prix à la consommation 2000-2014 (graphique)

Le risque de déflation s'est plutôt accentué en zone euro depuis le début de l’année avec une modification claire des facteurs de ralentissement des prix à la consommation. Lié pour l’essentiel à des éléments exogènes en 2013 (appréciation de l’euro, baisse des cours du pétrole en euros, baisse passée des cours des produits alimentaires) ce ralentissement s’explique désormais davantage par des mécanismes plus endogènes, tels que le ralentissement des coûts salariaux.

Toutefois, ce risque n'apparaît pas dans les anticipations des agents. Ménages, entreprises et marchés continuent d'anticiper une progression modérée des prix. Surtout, les revenus des ménages comme les résultats d’exploitation des sociétés non financières ont renoué avec une tendance à la hausse, nominale comme réelle. La situation de leur patrimoine financier s’est aussi sensiblement améliorée.

L’entrée dans une spirale déflationniste sera d’autant plus sûrement évitée que le crédit repartira à la hausse. Ce n’est pas encore le cas, mais c’est précisément dans ce but que la BCE a élargi la palette de ses instruments de politique monétaire. Cette démarche est probablement nécessaire pour éviter que la phase de faiblesse prolongée des prix à la consommation, que nous anticipons, ne se transforme en une véritable désinflation, avant même de parler d’un processus déflationniste avéré. Il reste à savoir si ces nouvelles interventions seront suffisantes.

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