Défis économiques et pistes de réformes en Italie
- Réunion de conjoncture économique et financière - avril 2014
17/04/2014
La profonde phase de dépression que l’économie italienne a traversée a révélé plusieurs faiblesses structurelles.
C’est l’ensemble de ces défis que doit relever le nouveau Président du Conseil Matteo Renzi.S’il est un peu hâtif d’estimer l’impact des réformes proposées sur la croissance, les conditions de leur financement apparaissent un peu incertaines.
Les quatre pierres d’achoppement de la croissance italienne :
. Les produits italiens, peu compétitifs, perdent des parts de marché à l’exportation,
. un taux élevé de créances douteuses, conjugué à un repli des nouveaux crédits assortis de taux relativement hauts, reflètent les faiblesses du secteur bancaire italien,
. une situation financière des entreprises italiennes fragilisée durant la crise,
. une dette publique très élevée, avoisinant 133 % du PIB en 2013.
Au total, le potentiel de croissance de l’Italie s’effrite et le taux d’emploi est parmi les plus bas en Europe.
Les réformes proposées par Matteo Renzi : Le nouveau chef du gouvernement ambitionne de conduire en quelques mois des réformes économiques du marché du travail et de soutien aux entreprises. Ces réformes seraient des mesures de stimulation de la dépense.
Impact des nouvelles mesures sur les finances publiques : Ces réformes ambitieuses risquent de peser sur l’évolution future de la dette publique d'autant plus que les hypothèses macroéconomiques sur lesquelles repose la trajectoire pluriannuelle transmise par le gouvernement italien à Bruxelles apparaissent très optimistes au regard de la croissance potentielle de l’économie.
Le paquet de réformes proposé par M. Renzi semble certes apporter des éléments de réponse aux situations dégradées du marché du travail et des entreprises, mais le contenu des mesures ne dévoile pas de propositions visant à renforcer le système bancaire et la compétitivité.
