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Conjoncture industrielle de la zone euro

- octobre 2002

23/10/2002

L’activité industrielle de la zone euro peine à rebondir. Les signes de retournement à la hausse qui se faisaient jour à la fin de l’année dernière se sont progressivement estompés à partir du printemps pour laisser place à une progression sans ressort de l’activité.

Les grands pays de la zone fortement diversifiés sont plus particulièrement touchés par cette faiblesse de l’activité, seuls certains petits pays européens tirent leur épingle du jeu à la faveur d’effets de spécialisation sectorielle. Le climat des affaires se détériore à nouveau depuis quelques mois sous l’effet d’une dégradation des entrées de commandes. Le taux d’utilisation des capacités de production poursuit son recul.
Aucun des postes de la demande interne n’est parvenu à s’affirmer comme un moteur de croissance au-delà d’un effet « stocks » modéré qui a soutenu l’activité en début d’année. L’investissement risque de tarder à repartir alors que la consommation de produits manufacturés pâtit d’un déficit de confiance des ménages et de l’accélération des prix en
début d’année.
Si la reprise des exportations en début d’année permettait d’espérer un rebond industriel, l’appréciation de l’euro est venue remettre au goût du jour les interrogations sur le niveau réel de la compétitivité de l’industrie européenne. Le retour à cette situation défavorable de sous-compétitivité s’explique par de moindres performances de productivité au cours des dix dernières années non compensées par les évolutions des coûts salariaux horaires.

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