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Point sur les réformes structurelles en Allemagne

13/07/2007

Les réformes qui se poursuivent en Allemagne ne devraient plus être un frein à la consommation privée, même si la hausse du taux de TVA au 1er janvier 2007 ne sera pas sans conséquence . Mais au vu du redressement de la confiance des ménages et d'un très probable partage de la valeur ajoutée plus en faveur des salariés, la consommation privée devrait enfin retrouver des couleurs

Grâce à une spécialisation en biens d'équipements qui répond aux besoins des marchés en forte croissance des BRIC, à une réduction de ses coûts de production globaux et au dynamisme de la demande interne de ses partenaires européens, l'Allemagne est redevenue le premier exportateur mondial fin 2002. Elle a enfin renoué l'an passé avec une croissance soutenue, et aujourd'hui, ses fondamentaux paraissent plus solides pour que la croissance se poursuive. En effet, le choc de la réunification semble enfin être résorbé comme en témoignent l'assainissement des finances publiques, la reprise de l'investissement en construction et la restauration de la compétitivité coût.

Mais il subsiste des incertitudes quant à la capacité de la demande interne, et en particulier de la consommation privée, à prendre le relais du moteur externe .

Ces incertitudes sont d'autant plus fortes que l'Allemagne, confrontée à un problème de financement de la protection sociale face au vieillissement de sa population, a mis en oeuvre une batterie de réformes depuis le début des années 2000 qui ont pu brider durablement la consommation privée.Il est vrai que la hausse de la contribution financière des patients aux soins de santé en 2003, le gel des retraites en 2004-2005 , la légalisation des mini-jobs à moins de 400 euros par mois sont autant d'éléments qui ont pesé sur la consommation privée à une période où les entreprises elles mêmes privilégiaient la reconstitution de leurs marges en maintenant le cap de la rigueur salariale.

Avec l'arrivée au pouvoir de la grande coalition en novembre 2005, le rythme des réformes s'est poursuivi dans les domaines de la retraite, de la santé, du fédéralisme , de la fiscalité et de l'assainissement des finances publiques. Des progrès ont été réalisés pour éviter d'avoir recours au seul facteur travail pour le financement de la protection sociale mais la contribution des finances publiques reste importante et d'autres réformes, en particulier dans le secteur de la santé, seront probablement nécessaires.

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