Le point haut du cycle de la construction a été franchi en France
19/04/2007
Le dynamisme de l'activité dans la construction s'est poursuivi en 2006. Il s'est traduit dans une vive progression de l'emploi, le secteur devenant le principal moteur du redressement des effectifs observé en France. En 2006, la bonne tenue de l'investissement en logement des ménages s'est combinée au rebond de l'investissement productif ,comme de celui des administrations publiques, pour aboutir à une nette progression de l 'indice de production du secteur
Plusieurs signes d'une modération attendue de l'activité sont toutefois apparus (remontée des stocks de logements, effritement des enquêtes de conjoncture, plafonnement des autorisations, et des nouveaux crédits à l'habitat…). Certains confinent même à une véritable chute (mises en chantier de logements).
S'il est probable qu'un point haut de l'activité ait été franchi, pour autant le scénario d'un retournement brutal à la baisse de l'activité n'est pas celui que nous privilégions.
Le scénario de l'atterrissage en douceur de l'activité (nous attendons une contraction de l'investissement des ménages en moyenne annuelle en 2008) et des prix dans le logement ancien comme neuf est celui que nous privilégions . Si la solvabilité des ménages s'est effritée, les forces de soutien du secteur ne manquent pas, qu'elles tiennent à l'attrait du marché résidentiel national pour les étrangers ou à une progression du nombre de ménages toujours vive. Les nouvelles projections démographiques aboutissent à une demande potentielle de logements de l'ordre de 360 000 entre 2007 et 2010, sous l'hypothèse que le rajeunissement d'un parc plutôt vieillissant ne s'accélérerait pas d'ici là
