08/10/2003
Le marché de l'immobilier résidentiel a été très soutenu depuis ces dernières années. La hausse généralisée des prix a été stimulée par une forte demande notamment des investisseurs qui se sont détournés du marché des actions depuis le dégonflement de la bulle technologique. Simultanément , la demande des ménages a été encouragée par des taux d'intérêt particulièrement attractifs. En France, les prix de l'immobilier résidentiels demeurent parmi les plus élevés en Europe. Sur les trois dernières années, la hausse est ressortie en moyenne à 6 % l'an. Depuis le premier semestre, elle s'est ralentie, même si la demande reste vigoureuse. En Espagne, le rythme de hausse des prix a été supérieur à 15 % l'an sur ces cinq dernières années, attirant d'importants flux d'investissements étrangers. Phénomène nouveau depuis le début de l'année, une décorrélation entre les prix a été observée sur les différents marchés régionaux, comme sur le marché du neuf et de l'ancien, ce dernier marché restant le « fer de lance » des investisseurs . L'Allemagne fait exception dans ce paysage, puisque le marché de l'immobilier continue sa stagnation commencée depuis 1998. La hausse du taux de vacance pourrait contribuer à maintenir les prix à un niveau bas. Au Royaume-Uni, le phénomène de bulle immobilière s'est poursuivi, la hausse des prix étant ressortie à 15 % l'an sur trois mois en septembre dernier. Ce rythme n'est pas extrapolable, et une sévère correction s'opèrerait en liaison avec la remontée des taux d'intérêt . Aux Pays-Bas, après une période de surchauffe, les prix ont ralenti sur les deux dernières années. Sur les six premiers mois de l'année, le mouvement s'est accentué et il se poursuivrait en liaison avec un accroissement de l'offre disponible. En Belgique, le marché est resté dynamique, mais la hausse des prix a ralenti en ligne avec le ralentissement économique.