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Club Construction-Immobilier - octobre 2003

08/10/2003

Le Club Construction-Immobilier de Rexecode vient de tenir sa réunion d’automne. Au-delà du point conjoncturel habituel sur le secteur de la construction en France qui confirme que l’activité dans le secteur continue de bien résister en dépit d’un environnement macroéconomique défavorable, deux autres sujets ont été développés. Le premier fait le point sur la conjoncture de la construction au sein de la zone euro, en soulignant les spécificités allemande et britannique. Le second porte sur les prix de l’immobilier résidentiel en Europe.

Point de conjoncture général du secteur de la construction en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et dans la zone euro

En France, sur les trois derniers mois connus jusqu’en août-septembre, l’activité du secteur de la construction s’est stabilisée, la construction résidentielle neuve tirant son épingle du jeu grâce à des conditions de financement favorables. En revanche, la construction non résidentielle reste léthargique, en liaison avec un rétablissement de la situation financière des entreprises lent à se mettre en oeuvre. Les perspectives dans le secteur des travaux publics continuent à s’améliorer grâce aux dépenses des collectivités locales.
Sur le marché de l’immobilier d’entreprises, le volume des transactions enregistrées sur les huit premiers mois se maintient à un niveau correct, comparable au niveau moyen de la demande placée sur les dix dernières années. Même si le contexte macroéconomique anémié incite les entreprises à réduire leurs coûts d’implantations, celles-ci préfèrent se recentrer vers des quartiers traditionnels d’affaires reconnus au sein de la capitale.
A l’échelle de la zone euro, l’activité reste faible, la baisse du volume de la valeur ajoutée du secteur au deuxième trimestre étant ressortie à 0,8 % sur un an. Conséquence de la contraction de l’activité, l’emploi dans le secteur a reculé, les effectifs salariés du secteur se tassant encore. Selon les dernières enquêtes disponibles, la construction résidentielle resterait bien orientée tandis que l’investissement en construction non résidentiel reste incertain.
En Allemagne, la conjoncture reste déprimée, les permis de construire en juillet ont baissé pour casser leur point bas de la fin 2002. Quelques éléments favorables, comme une amélioration des carnets de commandes et une hausse des crédits aux logements, ont été enregistrés au printemps dernier. Mais, il est encore trop tôt pour juger d’une éventuelle rupture de tendance. Dans le secteur des travaux publics, les contraintes publiques continuent de peser sur l’investissement.
Au Royaume-Uni, le secteur de la construction demeure dynamique. Les enquêtes restent bien orientées, même si l’activité à venir est plus liée aux travaux de rénovation qu’à la construction neuve. Le secteur public continue à soutenir l’investissement. Les perspectives sont à un ralentissement dans la construction résidentielle en liaison avec le dégonflement de la bulle immobilière qui s’amorcerait l’année prochaine.

Point sur les prix de l’immobilier résidentiel en Europe

En France, la hausse des prix de l’immobilier résidentiel est ressortie en moyenne à 6 % l’an sur les trois dernières années, ce chiffre occultant de fortes disparités régionales. La demande reste vigoureuse et le manque d’offre dans certaines régions contribue à attiser les tensions sur les prix. Pour l’heure, les établissements de crédit ne paraissent pas s’inquiéter comme en témoigne la nouvelle hausse de l’encours de la dette hypothécaire, le bas niveau des taux d’intérêt limitant l’augmentation des frais financiers relatifs à l’endettement des ménages.
En Espagne, le rythme de hausse des prix a été supérieur à 15 % en rythme annuel depuis ces cinq dernières années, attirant d’importants flux d’investissements étrangers. Phénomène nouveau depuis le début de l’année, une décorrélation entre les prix a été observée sur les différents marchés régionaux, ainsi que sur le marché du neuf et de l’ancien, ce dernier marché restant le fer de lance des investisseurs. Une brutale correction des prix pourrait peser sur l’activité espagnole dans son ensemble, les actifs immobiliers représentant 70 % du patrimoine des ménages.
Aux Pays-Bas, après une période de surchauffe confinant à une situation de bulle, les prix ont ralenti sur les deux dernières années. Sur les six premiers mois de l’année en cours, le mouvement de ralentissement des prix s’est accentué et il se poursuivrait en liaison avec un accroissement de l’offre disponible.
Au Royaume-Uni, la bulle immobilière a continué de se gonfler, la hausse des prix étant ressortie à 15 % l’an sur trois mois, en septembre dernier. La correction devrait s’opérer l’année prochaine en liaison avec la remontée probable des taux d’intérêt et elle ne se fera pas sans affecter l’économie britannique dans son ensemble.
En Belgique, le marché est resté dynamique, mais la hausse des prix a ralenti en ligne avec le ralentissement économique.
L’Allemagne fait exception dans ce paysage, puisque le marché de l’immobilier continue sa stagnation commencée depuis 1998. La hausse du taux de vacance pourrait contribuer à maintenir les prix à un niveau faible.

Sommaire :
  • Conjoncture du secteur de la construction et de l'immobilier en France
  • Le marché de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France
  • Rapport Van Miert : synthèse et propositions de financement
  • Point de conjoncture général du secteur de la construction : Zone euro, Allemagne, Royaume-Uni
  • Les prix de l'immobilier résidentiel en Europe

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