Un débat agite les économistes au sujet de l’ampleur optimale de l’expansion budgétaire américaine et de son impact sur les prix. En effet, une trop forte stimulation de la demande pourrait buter sur des contraintes d’offre et entraîner un dérapage de l’inflation, aux États-Unis mais aussi par ricochet dans le reste du monde. Cependant, au-delà de chocs temporaires et possiblement marqués sur les prix, le risque d’une spirale inflationniste débridée semble limité en raison de l'ampleur du sous-emploi ainsi que de facteurs structurels.
30/03/2021 [Analyse et diagnostic]Les dettes publiques en zone euro sont alourdies par la crise de la Covid-19. La gestion de l’endettement problématique de certains Etats est aujourd’hui permise par les interventions massives de la BCE sur le marché obligataire. Dans quelle mesure et à quelle échéance cette bouée de sauvetage pourra-t-elle être retirée? Une logique de "dominance budgétaire", situation dans laquelle la politique budgétaire prend l’ascendant sur la politique monétaire, se substitue peu à peu celle de "dominance monétaire" sur laquelle la zone euro a été fondée.
03/03/2021 [Analyse et diagnostic]Avec la crise de la Covid, la question de la soutenabilité de la dette est revenue fortement dans le débat. Les dettes publiques ont franchi un palier à la hausse et les divergences entre pays de la zone euro se sont accentuées. Leur capacité à faire face à leurs engagements sans en accroître le coût, en préservant leur potentiel de croissance, ne semble pas menacée à court terme. Mais les sources de risque sur la soutenabilité varient d’un pays à l’autre. En Italie, elles tiennent principalement à l’empreinte du passé en termes de montant annuel de dettes à rouler. La croissance potentielle y est très faible, ce qui est aussi un point de vigilance pour le Portugal. Le déficit public est le point faible de l'Espagne et de la France.
26/02/2021 [Analyse et diagnostic]En dépit de la forte dégradation de la situation et des perspectives économiques, les indices des principales places boursières mondiales ont presque retrouvé, voire largement dépassé pour certains leur niveau de fin 2019. Anticipations trop favorables des marchés, décalage entre la composition des indices et l’économie, baisses des taux d’intérêt pourraient contribuer à expliquer cette déconnexion entre sphère financière et réelle qui, même si elle n'est peut-être qu'apparente, est révélatrice d'une fragilité qu'il faudra résorber.
03/02/2021 [Analyse et diagnostic]