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Espagne : les banques auraient besoin au maximum de 53,7 milliards d’euros

- Octobre 2012

02/10/2012

Daniela ORDONEZ

Selon l'audit réalisé par le cabinet Oliver Wyman à la demande du gouvernement espagnol, dans le pire des scénarios, les besoins de recapitalisation du secteur bancaire espagnol approcheraient les 54 milliards d'euros.

Besoin en capitaux des banques espagnoles - septembre 2011 source O. Wyman

Le besoin en capitaux des banques espagnoles s’élèverait à 53,7 milliards d’euros dans le scénario le plus défavorable selon les "stress tests" menés par le cabinet d’audit Oliver Wyman rendus publics le 28 septembre. Ces résultats reposent sur l’évaluation individuelle des 14 principales banques espagnoles (90% du secteur). Ce chiffre entre dans la fourchette allant de 51 à 62 milliards d’euros estimée en juin lors de l’évaluation globale du secteur menée par les cabinets Oliver Wyman et Roland Berger.

Les quatre banques déjà nationalisées concentrent plus de 85% des besoins. Dans le scénario le plus défavorable, BFA-Bankia, Catalunya Banc, NCG Banco et Banco de Valencia nécessiteraient 46 milliards d’euros. Les besoins de la seule BFA-Bankia, placée sous tutelle publique en mai 2012, atteignent un peu moins de 25 milliards d’euros. Parmi les institutions non nationalisées, seules trois nécessiteraient une réinjection de capitaux à hauteur 7,5 milliards d’euros dans le scénario le plus défavorable: Banco Popular, la sixième banque du pays, Libercaja et BMN.

Les trois banques les plus importantes, Santander, BBVA et Caixabank, résisteraient sans difficultés au scénario noir. Quatre autres banques, plus petites, seraient également suffisamment capitalisées : Sabadell, Kutxabank, Bankinter et Unicaja Ceiss.

Le renflouement public atteindrait 40 milliards d’euros selon les estimations du gouvernement. En effet, une partie des besoins de recapitalisation des banques serait couverte par d’autres biais (vente d’actifs, transfert des actifs toxiques à une "bad bank", levée de capitaux sur les marchés financiers) ainsi qu’en utilisant les résultats et réserves dont disposent déjà les institutions. Ce montant est bien inférieur à la ligne de crédit de 100 milliards d’euros mis à disposition par l’Eurogroupe en juin dernier.

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