La crise du Covid-19 dessine une séquence en trois temps. Après la sidération, une phase de récupération est amorcée, avant un retour sur un sentier de croissance affaibli. Le choc de la pandémie et des restrictions sanitaires entrainera en 2020 une chute brutale du PIB mondial. Le rebond qui suivra en 2021-2022 pourrait être tout aussi spectaculaire, mais laissera une perte permanente de PIB, en dépit de soutiens publics massifs. Les comportements des ménages et des entreprises resteront contraints, en particulier en matière d’investissement, ce qui pèsera à moyen terme sur la croissance potentielle.
23/06/2020 [Perspectives économiques à moyen terme]L'examen de 28 épisodes récessifs subis par huit pays avancés (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Japon et Canada) depuis les années 1970, montre que la croissance potentielle a été affaiblie lors de 23 épisodes, avec une perte moyenne de croissance de 0,9 point par an. Dans le cas de la France, si l’économie devait suivre le même comportement qu’après les récessions de 1993 et 2009, la croissance potentielle pourrait tomber à 0,4%. Elle serait alors quasiment nulle par habitant.
19/06/2020 [Perspectives économiques à moyen terme]La crise du Covid-19 a entraîné un choc simultané d’offre et de demande dans les économies touchées par les mesures de confinement et les comportements de distanciation sociale, avec des variations de prix parfois très hétérogènes selon les secteurs. L’expansion budgétaire et monétaire pourrait avoir des effets inflationnistes, mais la récession et la hausse du chômage pèseront durablement sur la demande et les prix.
19/06/2020 [Perspectives économiques à moyen terme]