Le scénario d’un arrêt de l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, qu’il soit à l’initiative de l’UE ou de la Russie, apparaît de plus en plus crédible. Parmi les pays européens, la dépendance gazière à la Russie varie fortement : elle est d’environ 55 % des importations de gaz en Allemagne et 45 % en Italie contre seulement 15 % en France. En tout état de cause, les secteurs industriels les plus gazo-intensifs paraissent voués à subir le choc le plus dur et les plus forts risques de rationnement.
04/05/2022 [Lettre de Rexecode]Les records récents de taux d’inflation en Europe, accentués par la guerre en Ukraine, ont conduit les gouvernements à déployer un certain nombre de mesures d’aides publiques et de limitation de la hausse des prix de l’énergie, principalement à destination des ménages. Assez similaires dans leur nature mais variables dans leur ampleur, ces dispositifs devraient occasionner des écarts important dans les trajectoires de prix et de pouvoir d’achat des ménages selon les pays. Ces compensations sont plus généreuses en France et en Allemagne, où la moitié du choc énergétique est pris en charge pour les ménages.
28/04/2022 [Analyse et diagnostic]La hausse des prix du pétrole, du gaz et de l’électricité fait redouter un choc comparable à celui du choc pétrolier de 1973-74. Sauf nouvel emballement des prix, le choc actuel serait en fait moindre, la hausse du prix de l'énergie étant plus faible, tout comme le poids de l’énergie dans la ressource en produits qui est passé, en valeur, de 4,3% en 1973 à 3,8% en 2021. En prolongeant une hausse des prix comprise entre 30 et 60%, la contribution des industries de l’énergie à l’évolution du prix de la ressource serait de 2,5 points en 2022 contre 3,2 points en 1974.
10/03/2022 [Points d’actualité]L’onde de choc de la guerre en Ukraine se propage à l'ensemble des marchés, mais ce sont surtout les hausses de prix du pétrole et des produits alimentaires qui risquent d’avoir l’impact récessif le plus fort sur l’économie mondiale.
07/03/2022 [Synthèse hebdo]L’invasion de l'Ukraine a déclenché une salve inédite de sanctions économiques à l'encontre de la Russie. Cette crise affectera l’économie par trois grands canaux: énergie et matières premières, finance et investissements directs, exportations. Si la Russie et l’Ukraine sont loin d'être des marchés de premier plan pour les exportations françaises, l'économie pourrait surtout pâtir du renchérissement du prix de l’énergie et des matières premières.Selon une estimation très préliminaire, dans un scénario où les tensions perdurent sans s’aggraver, l’impact de la crise sur l’activité en France oscillerait entre -0,7 et -1 point de PIB. La transition qui s’était amorcée vers un ralentissement de la croissance et une accélération des prix s’en trouvera renforcée.
02/03/2022 [Lettre de Rexecode]