Dans son rapport sur Les incidences économiques de l’action pour le climat, France Stratégie conclut qu'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 nécessitera une accélération brutale et coûteuse de l'effort de décarbonation en France. Il s'appuie notamment sur un panel d'estimations, dont celles du pôle Energie Climat qui a estimé l'effort d'investissement supplémentaire entre 58 et 80 milliards d’euros par an d'ici 2030. Un lourd "budget décarbonation" qui pourrait être revu en hausse avec les nouveaux objectifs européens. L'essentiel des baisses passées venant de l'industrie, "il va falloir s’attaquer bien plus franchement aux émissions des bâtiments et des transports" précise Raphaël Trotignon.
26/05/2023 [Rexecode dans les médias]Face à la crise énergétique les pays européens ont adopté des dispositifs nationaux pour atténuer le choc de prix pour les entreprises. Nos simulations montrent que la France amortit davantage la hausse de prix de l’électricité pour les TPE et les gros électro-intensifs, mais que l’Allemagne protège davantage les autres entreprises. S’agissant du gaz, les entreprises sont moins soutenues en France et en Espagne (hors TPE), qu’en Allemagne et en Italie. Pour autant, toutes subiront en 2023 un choc de prix préjudiciable à leur compétitivité, contrairement à leurs concurrentes aux Etats-Unis.
28/02/2023 [Repères de politique économique]Les incertitudes sur les conditions de l’approvisionnement en gaz naturel ont eu plusieurs conséquences en Europe, d'abord sur les prix du gaz et de l'électricité qui se sont envolés, ensuite sur la reconstitution des stocks, maximale à l'approche de l'hiver 2022, et enfin sur les comportements de consommation, des entreprises en particulier. La production des secteurs intensifs en énergie a chuté et s’établit 4 points sous son niveau de fin 2019, quand l'industrie est 6 point au-dessus. La contrepartie est une détente du prix de marché du gaz, qui reste trois fois plus élevé que sa moyenne historique.
06/01/2023 [Lettre de Rexecode]La crise énergétique affecte avant tout l’Europe, loin devant les autres régions du monde. Si l’ampleur du choc est encore incertaine, on peut en suivre les ramifications et donner quelques ordres de grandeur. La hausse des prix exerce d’abord un prélèvement massif sur l’économie, comparable en France à celui du choc pétrolier de 1979. Ensuite, elle dégrade la compétitivité-prix, et la rentabilité du système productif. L’absence de réponse coordonnée entre Etats membres, risque quant à elle d’accentuer les divergences au sein de l’UE. Ce choc affaiblit l’économie européenne au moment même où elle doit investir massivement dans la transition énergétique.
13/12/2022 [Analyse et diagnostic]Face à l'envolée des prix du gaz et de l'électricité, les industries dont la production est fortement consommatrice d'énergie (raffinage, chimie, métallurgie, papier, etc.) disposent de diverses options: renforcer l'efficacité énergétique, décaler sur des créneaux tarifaires moins coûteux la production, ou bien la réduire. Cette baisse de production est surtout sensible en Allemagne, puis en Italie, en particulier dans la chimie, moins en France où la hausse des prix de l'énergie a été moins vive.
02/12/2022 [Lettre de Rexecode]