Les programmes pluriannuels des finances publiques affichent régulièrement un retour vers 3% de déficit public pour la dernière année de la période. La récente annonce d’un déficit revenant à 2,7% du PIB dans 5 ans n’échappe pas à la règle. Mais le déficit dépasse le plus souvent en France les annonces initiales, si bien qu'il est désormais le plus élevé des pays de la zone euro. Compte-tenu du déséquilibre extrême de nos finances publiques, du ralentissement conjoncturel et des facteurs d'affaiblissement du potentiel de croissance, nous recommandons de bâtir notre politique budgétaire sur des hypothèses macroéconomiques délibérément prudentes.
05/07/2022 [Lettre de Rexecode]Grâce à l’électricité nucléaire, la France est un pays à faible niveau d’émissions de gaz à effet de serre, émissions qui diminuent tendanciellement. La simple prolongation des tendances ne suffit cependant pas pour atteindre l’objectif zéro carbone en 2050. Rexecode a calculé les investissements supplémentaires qui seraient nécessaires pour accélérer la baisse des émissions ( document de travail n°83 ). Ces investissements supplémentaires seraient d’ici 2030 pour l’ensemble de l’économie de l’ordre de 60 à 80 milliards d’euros chaque année, à ajouter aux perspectives tendancielles. Face à l’ampleur de ce défi, l’idée d’une planification écologique est en débat. Ses contours restent à inventer.
03/06/2022 [Lettre de Rexecode]La France est certes l’un des pays les moins émetteurs de gaz à effet de serre au monde et ses émissions diminuent, mais à un rythme insuffisant. Les perspectives globales et sectorielles du Pôle Energie-Climat montrent que les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) à horizon 2030 et au-delà ne pourront être atteints sans un important effort d’investissement supplémentaire, de l’ordre de 2,1% à 2,9% du PIB à par an d’ici 2030. Une planification écologique intégrant politiques climatiques et macroéconomiques sera indispensable.
16/05/2022 [Documents de travail]A l'heure où des entreprises du CAC 40 affichent des résultats record, des voix s'élèvent en faveur d'une taxe exceptionnelle. Selon Michel Didier, cette proposition repose sur un mauvais diagnostic. D'abord, parce qu'à l'instar de l'activité, le rebond des profits en 2021 est au mieux un rattrapage des pertes de 2020. Ensuite, parce que ces chiffres masquent de forte disparités entre entreprises et secteurs. Enfin, parce que les entreprises françaises doivent être armées face au double défi de la compétitivité et de la transition climatique.
10/02/2022 [Rexecode dans les médias]Les cours des actions ont fortement augmenté depuis la fin 2019. L’indice boursier mondial (en dollars) a ainsi augmenté de près de 30% en deux ans de pandémie de Covid. S'il est vrai que le PIB mondial a rebondi après sa chute de 2020 et dépasse fin 2021 son niveau du 4e trimestre 2019, il reste 2,5% inférieur aux projections d'avant crise. Une récupération insuffisante pour justifier un tel bond en avant des cours boursiers. Les indicateurs de valorisation ne sont pas en zone d’alerte, mais le décalage entre les niveaux boursiers et les perspectives macroéconomiques interpelle.
01/02/2022 [Lettre de Rexecode]