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Michel Didier analyse pour l'Opinion l'impact du choc fiscal sur la croissance de l'économie française

- L'Opinion, 8 janvier 2014

09/01/2014

Dans un entretien paru dans l'Opinion, Michel Didier analyse comment le "choc fiscal" a bridé la croissance française en 2013 tout en s'avérant inefficace en termes de réduction du déficit public. D'où l'inévitable changement de stratégie annoncé par François Hollande.

Opinion Une 8 janvier 2014

La France décroche-t-elle par rapport à la zone euro ?

Au plan structurel, incontestablement, la France a décroché en termes de compétitivité. Cela est démontré par l'évolution des parts de marché à l'exportation par rapport aux autres pays de la zone euro (...) Ce décrochage en a entraîné d'autres : affaiblissement des résultats d'exploitation et donc du volume des dépenses de recherche des entreprises, ce qui signifie moins de capacités d'innovation et contraction de l' emploi industriel . Et cela continue actuellement ...

Sur le plan conjoncturel, traditionnellement, la croissance française évolue autour de la moyenne de la zone euro. Mais depuis un an et demi, le climat des affaires s'est décalé de la moyenne vers le bas. C'est sans doute la conséquence du choc fiscal mis en place par le gouvernement pour réduire les déficits. Ce choc a eu un double effet négatif : bien sûr, il a réduit le pouvoir d'achat des agents économiques, mais surtout la hausse des taxes a été désordonnée et concentrée sur des éléments clefs pour l'activité et l'investissement. D'où la stagnation de l'économie en 2013 .

Ce choc fiscal a-t-il été efficace ?

Non, au contraire ! Le rendement du choc fiscal a été mauvais en termes de réduction du déficit. En 2013, le PIB a augmenté de 28 milliards d'euros environ. Cette progression est due presque exclusivement à celle des dépenses publiques primaires qui ont gagné 26 milliards. Mais les recettes fiscales ont augmenté de 38 milliards d'euros, alors que le déficit ne s'est réduit que de 15 milliards.

C'est le sujet principal devant lequel se trouve François Hollande en ce début d'année 2014. Sa stratégie qui consistait à augmenter les impôts en début de quinquennat pour réduire les déficits et retrouver des marges de manoeuvre en seconde partie de mandat est mise à mal par le faible rendement du choc fiscal. Voilà pourquoi il n'a d'autre choix que de réduire la dépense publique pour ensuite réduire les prélèvements. Il faut réduire rapidement et par priorité les impôts qui pénalisent la croissance et retardent la reprise (...)

Propos recueillis par Cyrille Lachèvre

L'entretien complet est disponible sur le site de L'Opinion (accès réservé aux abonnés) : Interview - Michel Didier: « Le faible rendement du choc fiscal oblige François Hollande à revoir sa stratégie » , L'Opinion, 8 janvier 2014

Voir aussi le dossier complet : " La France à la traîne ". Denis Ferrand, directeur général de Coe-Rexecode, y commente plusieurs indicateurs originaux permettant de comparer la situation de la France et du reste de la zone euro.

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