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La France peut-elle atteindre 3% de déficit public en 2013 sans mesures d'austérité ?

Interview de Jean-Michel Boussemart, Atlantico.fr - 5 juin 2012

06/06/2012

Jean-Michel BOUSSEMART

Lors d'un point de presse à Bruxelles le 4 juin, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a assuré que la France ramènerait son déficit public à 3% du PIB en 2013 "sans mesure d'austérité". Selon Jean-Michel Boussemart, interrogé par Antlantico, la France devra impérativement réduire la dépense publique, sans léser l'investissement.

Point Presse, Pierre Moscovici, Olli Rehn 4 juin 2012 - capture écran (Vidéo, Commission Européenne)

Selon Jean-Michel Boussemart, interrogé par Atlantico , il est possible de ramener le déficit public de la France à 3% du PIB en 2013. Mais, dans la mesure où la croissance de 2013 risque d’être révisée à la baisse (et par conséquent les recettes publiques), il faudra consentir des efforts supplémentaires : "sans mesure d’austérité, c'est à dire sans augmenter les prélèvements ou sans appliquer une compression des dépenses, nous ne pourrons pas parvenir à un déficit de 3% en 2013."

Or, le taux de prélèvements obligatoires en France étant déjà un des plus élevés d'Europe, c'est bien du côté des dépenses publiques que l'effort devra porter. "Il est illusoire de penser que nous pouvons réduire de manière raisonnable notre déficit public à terme sans un plus grand effort sur les dépenses publiques."

"Si la France ne restaure pas la compétitivité qu’elle a perdu vis-à-vis de l’Allemagne et d'autres pays, le potentiel de croissance à moyen et long terme de l’économie française, et donc le potentiel spontané de rentrées fiscales, sera beaucoup moins fort. Il faut donc rétablir au plus vite l’équilibre des finances publiques car au delà d’un simple déséquilibre budgétaire nous avons également un déficit extérieur . Le rétablissement de nos comptes extérieurs et publics passera donc aussi par une restauration de la compétitivité afin de rétablir notre potentiel de croissance."

"Il faut comprimer les dépenses de consommation courantes afin d’élargir le champ des dépenses d’investissement facilitant la recherche et développement, l’innovation, l’enseignement, la formation... qui doperont le potentiel de croissance à moyen et long terme."

Le texte intégral de l'entretien est disponible sur le site Atlantico.fr :

Mais comment Pierre Moscovici peut-il croire que le déficit de 2013 serait à 3% sans mesures d'austérité ? , interview de Jean-Michel Boussemart, 5 juin 2012

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