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La compétitivité de l’industrie pharmaceutique française demeure mais s’érode fortement

- Leem, Colloque Production Pharma, 14 octobre 2014

03/11/2014

Denis Ferrand participait le 15 octobre dernier au colloque "Production Pharma" des industries du médicament. Il a souligné que l’avantage comparatif de l’industrie pharmaceutique demeure mais s’érode très fortement.


2ème table ronde Colloque Production... par LeemFrance

Lors du colloque "Production Pharma", Denis Ferrand a relevé deux signes d’érosion de l’avantage comparatif de l’industrie pharmaceutique française.

  • Recul des parts de marché en zone euro.
    Au début des années 2000 les exports françaises de médicament représentaient environ 20% de celles de la zone euro. Sur les 6 premiers mois de l’année 2014, on ne sera plus qu’à 12,6%. Le poids relatif de l’industrie pharmaceutique française par rapport à l’industrie pharmaceutique européenne a donc fortement décliné.
  • Réduction de l'excédent commercial.
    Il est positif pour l’industrie pharmaceutique, mais de moins en moins. Il sera même exceptionnellement bas en 2014. Non pas en masse, en milliards d’euros mais surtout si l’on observe l’indicateur le plus pertinent, en taux de couverture. Le taux de couverture : le rapport exportations/importations. Or en 2014 on exporte plus que 109 quand on importe 100 (contre une moyenne de 122/123 dans les années 2007-2013).

L’atout réel de l’industrie pharmaceutique française s’érode : c’est une urgence qu'il faut affronter.

  • Quelle stratégie industrielle ?

Un changement de modèle s'opère. On sort de la forte intégration verticale qui caractérisait auparavant le modèle de l’industrie pharmaceutique. Elle doit maintenant gérer la complexité. Le médicament sera de plus en plus administré de manière personnalisée ce qui nécessite d’intégrer dans la chaine de production tout un ensemble de composants. Aujourd’hui ce qui compte c’est la capacité à nouer des partenariats, des coopérations avec l’ensemble des participants à la chaine de valeur de l’industrie du médicament.

  • Quelles mesures fiscales ?

Un crédit d’impôt production ne vise qu’à contourner la difficulté liée à une fiscalité trop lourde. Il vaut mieux agir sur le taux facial de l’Impôt sur les sociétés (IS), plus lisible que l’ensemble des dispositifs de crédit d’impôt, notamment pour les investisseurs étrangers. Faire diminuer l'IS comme annoncé à 28% à horizon 2021 va dans le bon sens.

Ensemble des vidéos et comptes-rendus du colloque sur le site du Leem

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