L’une des caractéristiques frappantes des derniers indicateurs conjoncturels en zone euro, qu'il s'agisse des indices PMI ou des enquêtes de la Commission européenne, est le découplage entre industrie et services. Tandis que la reprise industrielle semble s’affermir, tirée par l’Allemagne et particulièrement ses exportations de biens d’équipement, le secteur des services est menacé d’une rechute.
02/10/2020 [Lettre de Rexecode]Trait commun aux reculs spectaculaires du PIB enregistrés dans les principaux pays de la zone euro au 2e trimestre: la chute des exportations en volume a été beaucoup plus forte que celle des importations. La dégradation de la demande extérieure nette associée à ce découplage atypique entre exportations et importations explique près du quart du recul du PIB en zone euro.
02/09/2020 [Lettre de Rexecode]La contraction, à des niveaux inédits dans l’histoire récente, du PIB des pays européens suite la crise du Covid-19, a conduit les Etats à déployer des plans de soutiens à destination des ménages et des entreprises dont le coût budgétaire s’élève en moyenne à 3 points de PIB. Après les mesures d’urgence et de sauvegarde pendant le confinement, se profile la définition d’une stratégie de moyen terme permettant de conjurer le scénario d’un effondrement durable de l’investissement et, partant, de la croissance.
19/06/2020 [Perspectives économiques]Le 27 mai, la Commission européenne a présenté une nouvelle proposition de budget de l’UE à hauteur de 1.850 mds d’euros pour la période 2021-2027. L'augmentation de 750 mds par rapport aux propositions antérieures, baptisée Next Generation EU, correspond à des dépenses au profit des Etats membres, plutôt en début de période. Elle serait financée par un emprunt placé sur les marchés financiers, remboursable entre 2028 et 2058. L’évaluation économique de l’impact du plan pose de nombreuses interrogations.
04/06/2020 [Lettre de Rexecode]
Face au choc du Covid-19, la Fed a acheté massivement des Treasuries (1600 mds$) et des titres hypothécaires "MBS", ce qu'elle poursuivra de manière "illimitée". Elle aussi commencé à
acheter directement de la dette des entreprises, tandis que la BCE envisage 1100 mds environ d’achats d’actifs obligataires publics en 2020. Cet écart entre les deux banques centrales s'explique par la taille de leur bilan avant la crise, et par les structures de financement des économies américaine et européenne.