Le gouvernement italien a soumis à la Commission européenne le 13 novembre un projet de budget inchangé, qui prévoit une hausse du déficit public à 2,4% du PIB en 2019. Rome justifie cette détérioration du déficit budgétaire, de 1,2 point de PIB par rapport au déficit préalablement prévu, par la nécessité de stimuler une activité économique en berne. Un pari très risqué quand on sait que la hausse des taux d'intérêt sur la dette italienne aura des effets négatifs sur la croissance qui pourraient plus que contrebalancer la relance.
22/11/2018 [Lettre de Rexecode]Selon la première estimation, la croissance du PIB a été nulle en Italie entre le 2e et le 3e trimestre 2018, une première depuis fin 2014. La conjonction d’une hausse des incertitudes politiques et d’un durcissement des conditions financières pèse sur la production et la consommation. S'il confirme la dérive probable des comptes publics dénoncée par la Commission européenne, ce ralentissement peut aussi conforter le Gouvernement italien dans sa stratégie de relance budgétaire.
08/11/2018 [Lettre de Rexecode]Le gouvernement italien a détaillé son projet de budget 2019 et les hypothèses économiques sous-jacentes. Sans surprise, les trajectoires de croissance et d’excédents budgétaires primaires (hors intérêts) pour la période 2019-2021 sont trop optimistes. Au-delà, il est difficile d’entrevoir une baisse durable du ratio de dette publique sur le PIB. Contrainte par son stock de dette et une croissance potentielle faible, l’Italie doit dégager d’importants excédents primaires et reste vulnérable à une remontée des taux d’intérêt.
11/10/2018 [Points d’actualité]En Italie, le projet de Budget table sur un déficit public de 2,4% du PIB en 2019 (contre 0,8% auparavant) et les deux années suivantes, alors que précédent gouvernement prévoyait un retour à l’équilibre dès 2020. Le déficit est certes contenu sous les 3% du PIB, mais l'Italie renonce à son engagement européen de réduire le déficit structurel. L'effort est aussi insuffisant pour réduire le stock de dette publique, exposant le pays (et ses banques) au risque de hausse des taux.
04/10/2018 [Lettre de Rexecode]La dégradation du solde budgétaire que le programme du nouveau Gouvernement italien laisse augurer, ne commencera à produire pleinement ses effets sur la dette publique de l'Italie qu’à compter de 2020-2021, lorsque la croissance aura atteint son rythme potentiel de 0,5% et que le taux d’intérêt apparent de la dette (charge d'intérêts/encours) remontera après une première phase d'inertie.
21/06/2018 [Lettre de Rexecode]