La croissance du PIB français en fin d’année dernière a été révisée à la hausse. Pour autant, cette croissance est restée insuffisante pour enrayer une dégradation des résultats des sociétés non financières qui est allée en s’amplifiant et qui tranche avec les annonces de résultats des grands groupes relayées dans la presse.
Pour sa part, le pouvoir d’achat du revenu des ménages a poursuivi son redressement notamment sous l’effet de l’accélération des prestations sociales sans que les ménages ne semblent pour autant en avoir une véritable perception
Les questions du ROE (Return our Equity, en français rendement des fonds propres) et de l’impact de la fameuse «norme des 15%» suscitent en France de nombreux débats. Comment concilier les profits très élevés de certaines entreprises avec le fait que l’économie française prise globalement soit en faible expansion ?
29/03/2006 [Lettre de Rexecode]
Entre le quatrième trimestre 2004 et le quatrième trimestre 2005, le coût horaire de la main d’oeuvre en France dans l’ensemble de l’économie hors services non marchands a augmenté de 3,7 %, bien plus qu’en moyenne dans la zone euro (+2,4%) et même qu’en moyenne dans l’UE à 25 (2,9%).
En regard, le coût en Allemagne n’a augmenté que de 0,4%. Le coût de la main d’oeuvre en France est de plus en plus supérieur à la moyenne de la zone euro (11,4 % au quatrième trimestre 2005), il vient marginalement de passer au-dessus du coût allemand, situation inédite depuis plusieurs décennies. Ceci n’est pas étranger aux pertes de parts de marché à l’exportation aussi bien de marchandises que de services
Le recul des parts de marché françaises à l’exportation dans les échanges de marchandises a pour pendant une dégradation encore plus vive des parts de marché dans les échanges internationaux de services.
L’exercice 2005 s’est clos sur l’excédent des échanges de services le plus faible qui ait été observé depuis1976. Le déficit des échanges de marchandises est ainsi de moins en moins compensé par un excédent des services qui va en se contractant du fait principalement d’une performance à l’exportation très en retrait de celles que connaissent tous les autres pays de la zone euro
La conjoncture économique mondiale a été forte au premier trimestre. Nos perspectives retiennent un ralentissement économique à peine marqué en 2006, plus significatif en 2007
15/03/2006 [Lettre de Rexecode]