24/02/2022
Les contraintes de production pèsent de plus en plus sur l’activité des PME et TPE en France. Les difficultés de recrutement freinent l'activité selon 57% des dirigeants et les coûts et les prix trop élevés selon un tiers d'entre eux. Dans ce contexte, la moitié des dirigeants interrogés début février prévoient des hausses de salaires et 58% comptent augmenter leurs prix de vente cette année, dont un-quart de plus de 5%. Néanmoins, plus d'un tiers des dirigeants anticipent une dégradation de leur marge nette en 2022.
• 50% des dirigeants comptent augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2022
Les augmentations de salaires seraient en grande majorité plus importantes que celles octroyées en moyenne avant crise, elles seraient supérieures à 3% pour la moitié des PME concernées. L'objectif est avant tout de fidéliser les collaborateurs (pour 75% des dirigeants concernés), de maintenir le pouvoir d’achat (48%), et enfin de rémunérer la performance (32%). Les dirigeants qui ne comptent pas augmenter les salaires l’expliquent majoritairement par les résultats insuffisants de leur entreprise (57%). Un peu moins de la moitié favoriseraient des gratifications alternatives au salaire.
• 58% prévoient d’augmenter leurs prix de vente
Parmi les dirigeants prévoyant d’augmenter leurs prix de vente en 2022, 25% anticipent une hausse de plus de 5% et 88% estiment qu'elle sera plus importante qu’avant crise (par rapport à la moyenne des 3 années précédant la crise). Au total, en incluant les dirigeants ne prévoyant pas de hausse de prix, les prix de vente des PME / TPE augmenteraient de +3,8% en moyenne en 2022 . Ces hausses de prix anticipées surcompensent les hausses de salaires prévues (+2,2%) en moyenne *.
• Néanmoins, les dirigeants de PME et TPE sont plus nombreux à anticiper une dégradation qu'une amélioration de leur marge nette
34% anticipent une dégradation de leur marge en 2022, contre 18% une amélioration, ce qui laisse entendre qu'ils font face à une hausse de leurs coûts hors salaires supérieure à la hausse anticipée des prix.C'est particulièrement le cas des entreprises confrontées à des difficultés d'approvisionnement alors même qu’elles sont plus nombreuses à prévoir d’augmenter leurs prix de vente.
* En moyenne simple, sans prise en compte du CA ou des effectifs
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