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Le poids de l’industrie dans l’économie française revu à la hausse (INSEE)

Les entreprises en France - Insee, octobre 2015

03/11/2015

L'Insee propose une nouvelle définition économique des entreprises qui donne une meilleure vision du tissu productif en prenant en compte les liens de groupe plutôt que les unités légales. Grâce à cette méthode expérimentale, l'Insee réévalue les performances des entreprises et le poids des différents secteurs dans le système productif français.

L’Insee a développé une nouvelle méthode de profilage des entreprises pour analyser le tissu productif français. Encore au stade de l'expérimentation, cette méthode s'inscrit dans une approche européenne. Elle prend en compte les liens de groupes au lieu de les recenser en tant qu'unités légales indépendantes. Cette méthode réaffecte aux entreprises industrielles leurs filiales tertiaires soit, pour l'essentiel, celles où elles logent leurs fonctions supports (financement, recherche, siège).

Une réévaluation à la hausse du poids de l'industrie dans l'économie. L'Insee estime, sur la base des données de 2011, que les entreprises industrielles pèsent 27,5% de la valeur ajoutée totale du secteur privé, soit 3,1 points de plus que dans l'ancienne définition. Le total du bilan par salarié est multiplié par près de trois par rapport à ce qu'il était en termes d'unité légale. La part du chiffre d'affaires à l'export de l'industrie manufacturière s'élève de quatre points, la productivité du travail est accrue, et le taux de marge progresse légèrement.

Le tissu productif s'avère bien plus concentré que dans l'approche par les unités légales. Les 3500 unités légales des premiers groupes traités sont en effet réparties en 105 entreprises profilées. Alors que les unités légales de moins de 250 salariés réalisent 41% des exportations, cette part chute à 16% du fait de l'exclusion des filiales. La répartition des effectifs salariés est également modifiée : 94% sont désormais concentrés dans des entreprises de 5000 salariés ou plus, contre la moitié dans l’approche en unités légales.

Le profilage a un impact notable sur les variables du bilan des entreprises. Par rapport à la somme des résultats des unités légales des groupes, les fonds propres et l’endettement des entreprises profilées sont inférieurs respectivement de 34% et 24%. Le chiffre d'affaires des unités traitées est réduit de 13%. Les exportations sont réduites de 5 milliards d’euros.

Les entreprises en France, édition 2015 – Insee Références, octobre 2015.

Voir en particulier deux dossiers :

- De nouvelles données issues du profilage des groupes

- Avec la définition économique des entreprises, une meilleure vision du tissu productif

Lire également :

Comment produirons-nous demain ? Les entreprises au défi des innovations techniques et socio-organisationnelles - Futuribles, André-Yves Portnoff, N°409, novembre 2015

Les nouveaux rapports industrie/services à l’ère du numérique - Avis du Conseil économique, social et environnemental N°2015-27, Marie-José Kotlicki, octobre 2015

Should everybody be in services ? The effect of servitization on manufacturing firm performances - CEPII, Working paper N°2015-19, Matthieu Crozet et Emmanuel Milet, octobre 2015

 

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