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Le FMI propose un nouvel outil pour mieux évaluer et gérer la richesse publique

Fiscal Monitor – FMI, octobre 2018

15/10/2018

Selon le Fonds monétaire international, ce sont les bilans des secteurs publics qui dressent le tableau le plus complet de la richesse des Etats. Dans son dernier Fiscal Monitor, le FMI évalue cette richesse publique dans une nouvelle base de données réunissant 31 pays, et montre que les administrations pourraient mieux gérer leurs ressources et réduire les risques.

Le Fiscal Monitor du Fonds Monétaire International est consacré à la surveillance des finances publiques et des politiques budgétaires des pays avancés et émergents et à leurs perspectives d'évolution. Dans sa dernière édition, le FMI présente une nouvelle base de données qui contient des estimations très complètes des actifs et passifs du secteur public dans 31 pays représentant 61% de l’économie mondiale. Ces données permettent d'avoir une vue d’ensemble du budget plus vaste que les seuls montants de la dette et des déficits.

Les actifs publics s’élèvent à 101.000 mrds de dollars, soit 219% du PIB de l’échantillon de pays, dont 120% composés d’actifs des entreprises publiques, et 110% de ressources naturelles dans les grands pays producteurs de ressources naturelles.

Le total des passifs, selon les estimations du FMI, est beaucoup plus élevé que le montant des seules dettes. Les passifs du secteur public s’élèvent à 198% du PIB, dont 94% au titre de la dette, et 46% au titre des régimes de retraite. Mais peu de pays comptabilisent les retraites des fonctionnaires comme des passifs, ce qui est également le cas de la dette des entreprises publiques : ainsi "des volumes importants de dette publique sont considérés comme de la dette privée".

Dix ans après la faillite de Lehman Brothers, la richesse publique porte encore des séquelles de la crise financière : les déficits ont certes diminué dans les pays avancés les plus touchés par la crise, mais la valeur financière nette des 17 pays sur lesquels on dispose de données chronologiques demeure inférieure de 28 points de pourcentage du PIB à sa valeur avant la crise. Ces séquelles rappellent selon le FMI "qu’il est important que les administrations publiques redressent leurs bilans en réduisant la dette et en investissant dans des actifs de qualité".

Le rapport présente des outils pour déceler les déséquilibres ou les asymétries dans les comptes publics et de procéder à des tests de résistance budgétaire. Ces données et ces outils visent également une meilleure gestion des actifs par les administrations publiques. Selon le FMI, la hausse potentielle des recettes des entreprises publiques non financières et des actifs financiers de l’État pourrait à elle seule représenter jusqu’à 3% du PIB par an.

Fiscal Monitor: Managing Public Wealth
Fonds Monétaire International, octobre 2018

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